Né en Yougoslavie d'une mère serbe et d'un père croate, Nikola Karabatic aura un "petit pincement au cœur" au moment de la finale entre la France et la Croatie. Mais la star du handball français, double champion olympique et quadruple champion du monde, soutiendra malgré tout les Bleus dimanche à 17 heures.
"Mesuré" au moment des rencontres. "C'est la finale dont je rêvais", confie celui qui s'apprête à vivre un moment "particulier" avec son frère Luka, son cadet de quatre ans. "Toute une partie de la famille sera pour la Croatie et l'autre pour la France. Je me rends mieux compte de ce que ça devait être, pour mon père, quand on jouait la Croatie en hand. (…) Mais tout comme moi, en tant que sportif, il est mesuré quand il regarde les rencontres. En 98, il était content pour la France, même s'il avait vécu toute sa vie en Croatie."
La même "confrérie" que les footballeurs français. "En fait, je supporte trois équipes à fond : la France, la Serbie et la Croatie", explique Nikola Karabatic, qui a quitté la Yougoslavie pour la France et l'Alsace à l'âge de 4 ans. "Pendant ce Mondial, j'ai vibré pour chacun de leur parcours. (…) Pour les Bleus c'est spécial, j'ai le sentiment d'appartenir à la même confrérie comme je porte le même maillot qu'eux en hand. Du côté de la Croatie, je connais quelques joueurs. Je jouais à Barcelone en même temps que Rakitic."
"Cauchemar" ou "plus beau moment d'une vie" ? Avec 49 finales en clubs ou avec les Bleus, Nikola Karabatic, 34 ans, sait que le moment sera forcément unique pour les deux équipes. "Une finale, ça peut être le plus beau moment de ta vie avec la naissance de tes enfants, ou le pire cauchemar de ta carrière. En plus, je pense qu'il y aura un Ballon d'or sur le terrain, pour Mbappé ou Modric." Premiers éléments de réponse dimanche, en début de soirée.