C'est ce qu'on appelle communément la "petite finale". La Belgique et l'Angleterre, tombées respectivement face à la France et à la Croatie en demies, s'affrontent samedi à Saint-Pétersbourg dans un match pour une troisième place de Coupe du monde au goût forcément amer. Reste que le match conserve un intérêt, selon Jérôme Papin, journaliste à Eurosport.
La Belgique pour "faire mieux que leurs prédécesseurs". "Pour la Belgique, c'est très certainement le dernier match pour une grande partie de cette génération", avance-t-il d'abord dans Bons baisers du Mondial. "C'est aussi l'occasion d'aller une marche plus haut que leurs prédécesseurs", quatrièmes en 1986… Déjà à cause de la France (4-2 a.p. lors de ce fameux match pour la troisième place).
L'Angleterre pour "construire la suite". "L'Angleterre de son côté, est une jeune génération", poursuit Jérôme Papin. "Le pays les a acclamés, les attend en héros, parce que jamais les Anglais n'attendaient de cette génération qu'elle soit capable de le faire. Ce match, c'est donc aussi pour construire la suite, pour montrer que dans deux ans à l'Euro, ils seront présents", souligne le journaliste sur Europe 1.
"Voir ceux qui n'ont pas eu de temps de jeu". "Et enfin, ce match permet de voir ceux qui n'ont pas eu de temps de jeu" dans cette Coupe du monde, conclut-il, comme l'avait d'ailleurs été la confrontation entre les deux équipes en phase de poule. Les Diables rouges l'avaient alors emporté 1-0. "Il y a beaucoup de motivation", a d'ailleurs prévenu le sélectionneur anglais Gareth Southgate, vendredi en conférence de presse : "la Belgique nous a déjà battus donc on aimerait régler ça". Véritable enjeu ou non, voilà les hostilités lancées.