C’est sans aucun doute LA grosse affiche de ces huitièmes de finale de la Coupe du monde. L’équipe de France affronte l’Argentine de Lionel Messi pour un choc prometteur, samedi à 16 heures à Kazan. Mais faut-il avoir peur des Argentins, qui se sont qualifiés d’extrême justesse grâce à leur victoire contre le Nigeria (2-1) ?
Pour Raymond Domenech, la réponse est non. "Il ne faut pas craindre l’Argentine, mais il faut la respecter. Ils sont miraculés. Ils vont avoir le sentiment d’être portés après s’en être sortis. Mais il ne faut pas les craindre", assure notre consultant. L’ancien sélectionneur des Bleus pointe notamment du doigt les difficultés défensives de l’Argentine. "Ils ont trop de défauts, trop de failles. Certains joueurs Argentins c’est de la "vieillerie", ils sont usés", estime-t-il.
"Il y a Messi, mais nous, regardez toute ce qu’on a". Pour l'ancien sélectionneur, même la présence de Lionel Messi n'est pas un problème. Car elle peut être un moteur. "C’est quand même difficile d’oublier qu’il y a Messi en face. Mais l’entraineur, dans ces moments-là, se focalisent sur les points forts de son équipe. Et l’équipe de France a des moyens largement supérieurs à cette équipe d’Argentine. Au milieu de terrain, dans la phase offensive, on peut les mettre en difficulté", explique Raymond Domenech. "Donc c’est renverser la bascule en disant : 'il y a Messi, mais nous, regardez tout ce qu’on a et comment on peut arriver à les mettre en danger'. Ça va renforcer le côté 'nous, l’équipe de France, on va leur faire peur'."
"Ils ont envie d’éliminer Messi, de faire un grand match." Raymond Domenech voit un autre avantage à affronter l'Albiceleste. "Ce match de l’Argentine est exceptionnel. C’est pour ça que c’était presque bien pour vraiment rentrer dans la compétition, d’avoir quelque chose de marquant. On aurait eu l’Islande ou le Nigeria, ça n’aurait pas été la même chose. Ça aurait été plus gênant, plus inquiétant et les risques étaient plus forts", explique le consultant.
"Là, la motivation des joueurs est là. Ils ont envie d’éliminer Messi, de faire un grand match. Et s’ils ne le font pas là, c’est qu’ils n’ont pas le niveau et puis voilà. C’est ce qu’il faudra se dire. Pour le moment, on leur a trouvé des excuses. Là ils sont en huitièmes. S’ils ne se réveillent pas, ce sera fini."