La France et l'Argentine ont rendez-vous samedi à 16 heures pour le premier huitième de finale de la Coupe du monde. Alors que sort pour les Bleus ? Victoire, nul, défaite ? A vos pronos !
"Maintenant, la montagne va se présenter". Dès la fin du dernier match de poule de son équipe, première de son groupe, Didier Deschamps a rappelé que le plus dur était à venir. Et le plus dur, ça commence samedi à 16 heures, avec leur premier match couperet de la Coupe du monde face à l'Argentine. En jeu pour les Bleus, qualifiés sans perdre un match : une place en quarts de finale d'un Mondial russe riche en surprises, à l'image de l'élimination de l'Allemagne.
Les Bleus doivent se roder. Solides en défense, les Bleus doivent désormais se roder en attaque. Aucun des "coiffeurs" sans génie face au Danemark ne devrait inquiéter les titulaires habituels de Didier Deschamps. Parmi ceux-ci, les regards seront surtout tournés vers Antoine Griezmann, le meilleur joueur de l'Euro 2016, qui peine pour l'instant à rentrer dans son tournoi. "J'espère hausser mon niveau en huitièmes", a-t-il soufflé à l'issue de la phase de poules. Face à l'Argentine, la victoire passera en tout cas par des automatismes pour l'instant absents : contre le Danemark, "Grizou" n'a pas délivré la moindre passe à son coéquipier Olivier Giroud.
Giroud peut dépasser Zizou. Regretté face à l'Australie, percutant contre le Pérou : Giroud, lui, a d'ores et déjà démontré son importance au sein des Bleus dans ce mondial. Mais l'attaquant de Chelsea, l'un des plus réguliers au sein de l'équipe de France, n'a pas encore trouvé le chemin des filets. Si cela devait arriver face à l'Argentine, il dépasserait un certain Zinédine Zidane avec 32 buts en sélection. L'envie y est en tout cas : n'hésitant pas à parler de "purge" après le match terne face au Danemark, Giroud n'a pas caché son impatience : "À la fin, j'étais tellement frustré que j'ai tenté un drop…"
Messi, réveillé pour de bon ? "Welcome back Messi", a titré le Daily Mirror mercredi, au lendemain de la qualification miraculeuse de l'Argentine. Critiqué après son penalty manqué face à l'Islande et la déroute de l'Albiceleste contre la Croatie, le quintuple Ballon d'Or s'est montré décisif au moment où il le fallait, marquant enfin son sixième but en Coupe du monde face au Nigeria. A-t-il lancé son mondial ? Les Français devront en tout cas se méfier du Barcelonais, qu'ils n'ont affronté qu'une fois, en match amical à Marseille en 2009. Il avait alors marqué l'un des deux buts de la victoire sud-américaine (2-0). En Coupe du monde, les deux sélections ne se sont rencontrées que deux fois (sans Messi) : en 1930 (1-0 pour l'Argentine) et en 1979 (2-1 pour l'Argentine).
Des rebelles dans le vestiaire. Quid du reste de l'équipe argentine ? Pas brillante en phase de poules, elle s'en est remise à un but improbable (et magnifique) du défenseur Marcos Rojo afin de composter son billet pour les huitièmes de finale… La faute, peut-être, à des problèmes extra-sportifs : à en croire les médias espagnols, l'ambiance entre les joueurs et leur sélectionneur, Jorge Sampaoli, ne cesse de se dégrader depuis leur stage d'avant-Coupe du monde. Preuve de sa perte d'influence : "Sampa" a même été filmé en train de demander à Lionel Messi son assentiment avant un changement face au Nigeria…
Le meilleur à venir ? Si ni la France ni l'Argentine ne font partie des équipes ayant le plus brillé en Russie jusqu'ici, l'expérience de la Coupe du monde montre qu'un premier tour mitigé ne présage pas forcément de la suite. En 2006, par exemple, les Bleus de Raymond Domenech et Zinédine Zidane s'étaient extraits au forceps d'une poule comparable sur le papier (Suisse, Corée du Sud, Togo), avant de se hisser jusqu'en finale. Les Français avaient été plus fringants lors du premier tour en 2014, mais s'étaient arrêtés net en quarts de finale…