Sur le terrain au pied du massif de Belledonne, une dizaine d'enfants du club de Froges s’entraînent. Comme Olivier Giroud avant eux ! Théo, 10 ans, porte évidemment le maillot rouge et blanc du champion quand il jouait à Arsenal. Son copain Zach, lui, a même eu la chance de croiser son idole. L'idole de toute une région, celle de Grenoble.
"Il ne pensait qu’à marquer!". "Olive" revient régulièrement dans la petite commune de Froges où habitent toujours ses parents. C'est là qu'il a marqué ses premiers buts, à quelques centaines de mètres de leur maison, sur le terrain en stabilisé de la commune. "Il marquait énormément de buts, parce qu’il restait devant la cage. Il ne pensait qu’à marquer!", se souvient Micky Selmane, ancien joueur pro à Grenoble dans les années 80
Un acharné du ballon. Du pied ou de la tête, le futur attaquant de Chelsea se fait vite une réputation de "serial buteur". "S’il ne marquait pas, il se mettait à pleurer. Si un joueur ne lui donnait pas le ballon, il boudait. Il était toujours à 100%", raconte Abdelmalik Khenine, président du club de Froges. Mais derrière cette obstination, il y a un travail acharné. Le vieux mur en béton où Olivier Giroud s’entraînait seul s'en souvient encore ! "Il y avait des joueurs techniquement meilleurs que lui. Mais il travaillait beaucoup avant et après les entraînements. Pour moi, il mérite son statut", analyse Ali Djebass, ancien entraîneur au club. A Froges, Olivier Giroud a payé de sa poche toutes les cages de foot des différents terrains du complexe Marius Marais. Les habitants espèrent qu'il continuera à porter haut les couleurs de leur ville au Mondial, en Russie.
Retrouvez l'intégralité de cette série de "Portraits en bleu" dans "Libre arbitre" de 20h à 23h tous les dimanches avec François Clauss sur Europe 1