Préparation à la Coupe du monde 2018 - France-Italie : une partition presque parfaite pour les Bleus

Les Bleus ont maîtrisé leur partition face à l'Italie, en l'emportant 3 buts à 1. © FRANCK FIFE / AFP
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Face à une Squadra Azzura en pleine reconstruction, l'équipe de France a confirmé ses bonnes dispositions (3-1), vendredi à Nice, à quinze jours de la Coupe du monde.

Fortissimo, les Bleus. Au moins offensivement. Face à l'Italie, l'équipe de France a réalisé une très belle prestation (3-1), vendredi soir, à l'Allianz Riviera de Nice. Le trio d'attaque Mbappé-Griezmann-Dembélé s'est mis en évidence. Tout n'a pas été parfait, mais Didier Deschamps a encore quinze jours - et un dernier match amical face aux États-Unis, le 9 juin - pour procéder aux derniers ajustements.

Les Bleus sérieux d'entrée. La troupe tricolore n'a pas mis longtemps à s'installer dans le camp italien pour y jouer ses premières mélodies. Dès l'entame de match, Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, suppléants désignés de Djibril Sidibé et Benjamin Mendy, ont montré la cadence. C'est pourtant un autre défenseur, Samuel Umtiti, qui a ouvert le score (1-0, 8e), de près, après une volée de Mbappé, bien trouvé par Pavard, justement. Puis c'est Lucas Hernandez qui, d'un déboulé sur son côté gauche depuis la ligne médiane, a provoqué un penalty quelques minutes plus tard. En bon chef d'orchestre, Antoine Griezmann a alors transformé la sentence (2-0, 29e).

Dembélé tout en nuance. "Grizi" a surtout mené l'attaque française à la baguette, bien aidé par Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé, rafraîchissants à souhait. À eux trois, ils ont donné le tournis à leurs adversaires. Et parfois à eux-mêmes, à l'image de Dembélé, qui a parfois manqué de lucidité. Mais le "Moustique", comme il est surnommé à Barcelone, a aussi fait étalage de son talent. D'abord sur une accélération éclair, au terme de laquelle il a trouvé la barre (47e), puis sur un enroulé du droit aussi soudain que splendide (3-1, 63e).

"Ça aurait pu être vraiment plus lourd." Mbappé, lui aussi, aurait mérité un but, tant le Parisien a été actif sur le front de l'attaque. N'Golo Kanté, toujours aussi sûr au milieu de terrain, a quant à lui trouvé le poteau en première période (20e). Trois minutes après son entrée en jeu, Florian Thauvin a lui aussi failli s'inviter à la fête d'une belle reprise de volée, sortie par la main ferme de Salvatore Sirigu (85e). "Il y a beaucoup de choses qui m'ont plu au-delà des trois buts. Ça aurait pu être vraiment plus lourd. On a concédé un peu plus de situations, notamment à la reprise. Mais on a cette faculté à aller vite et à se créer beaucoup d'occasions. Si on arrivait à être plus efficaces, on pourrait être tranquilles plus tôt", a analysé Didier Deschamps au micro de TF1.

Une seule fausse note. Défensivement, les Bleus ont globalement fait un bon match, malgré un manque de concentration évident sur la réduction de l'écart signée du capitaine italien Leonardo Bonucci (2-1, 36e), suite à un coup franc de Mario Balotelli mal repoussé par Hugo Lloris. Le portier des Bleus s'est montré plus inspiré face au même "Super Mario", chez lui à Nice (46e), et à Federico Chiesa (48e). Il faut dire que l'Italie, absente du Mondial pour la première fois depuis 1958, est en pleine reconstruction. "La France nous est supérieure", a ainsi reconnu le nouveau sélectionneur de la Nazionale, Roberto Mancini. 

Pogba, le bémol. Côté français, ce match a apporté quelques réponses au sélectionneur. Notamment sur son milieu de terrain. Car si Corentin Tolisso, souvent juste dans ses choix, s'est distingué dans l'entrejeu, Paul Pogba lui, a réalisé une performance en demi-teinte, si ce n'est plus. Ou moins... Suffisamment sans relief aux yeux du public, en tout cas, pour être sifflé à sa sortie… Le Mancunien jouait gros sur ce match. Il a peut-être perdu gros. "Il a fait du mieux qu'il a pu, on peut également faire des mauvais choix, c'est arrivé à tous les joueurs sur le terrain. Il a envie de bien faire et il doit rester concentré sur lui-même", a tenté de le réconforter son capitaine, Hugo Lloris, à la sortie du match.

Répétition générale le 9 juin. Dernière occasion de se montrer avant le début du tournoi mondial : le 9 juin à Lyon, contre les États-Unis. En attendant, les Bleus ont le week-end libre. Et Didier Deschamps l'esprit tranquille.