Trois militants écologistes occupent lundi des arbres situés devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg pour protester contre la future autoroute A69 Castres-Toulouse. Cette action vise à "mettre un coup de projecteur sur le projet de l'A69 et sur les violences que subissent les militants et militantes de la protection de l'environnement", ont dit les trois hommes, qui se sont présentés à l'AFP sous les pseudonymes "Raoul", "Petit-Jean" et "Kiwi".
Du Tarn à Strasbourg
Ils ont expliqué être arrivés dimanche du Tarn et s'être installés dans ces arbres, dans lesquels ils ont placé hamacs, bâches et une banderole proclamant "Justice pour les défenseur.euses du vivant. Stop aux violences d'Etat". Début mars, la CEDH a rejeté un recours déposé contre l'Etat français par les opposants à l'A69, qui protestaient contre les méthodes employées par les forces de l'ordre pour les déloger des arbres dans le Tarn. Dimanche, trois opposants au projet sont descendus volontairement des arbres où ils ont campé pendant près de 40 jours, sur le tracé de la future autoroute.
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Ces trois militants, les derniers à être perchés depuis 39 jours dans la "Zone à défendre" (ZAD) de Saïx (Tarn), ont affirmé avoir obtenu des garanties sur la préservation de ces arbres. Pour le collectif d'opposants la Voie est libre, ces arbres ne pourront pas être abattus avant septembre, après la venue récente sur les lieux de fonctionnaires de l'Office français de la biodiversité (OFB).
"L'OFB a confirmé que les abattages et les défrichements étaient illégaux", se sont félicités les militants présents devant la CEDH. Ils ont cependant regretté qu'on soit "obligés de se mobiliser et de se mettre en danger en grimpant dans des arbres pour défendre une zone classée à fort enjeu environnemental".
Les opposants à l'A69 militent pour une suspension des travaux en attendant qu'un recours au fond contre le projet soit examiné par la justice administrative. Deux militants écologistes ont aussi occupé le 18 mars un arbre près du Parlement européen à Bruxelles pour demander à l'UE de "faire respecter les droits" des opposants au projet d'autoroute A69.