Peut-on vraiment appeler ça des vacances d’hiver ? Depuis la fin du mois de janvier, un climat plutôt agréable domine sur l’ensemble de l’Hexagone, comme l’a notifié Météo-France vendredi dernier. Le service météorologique a constaté des températures "remarquablement douces" lors des "deux premières semaines de février". De quoi en faire "les plus douces jamais enregistrées depuis le début des relevés", a souligné sur X (anciennement Twitter) La Chaîne Météo.
Un record de + : avec le pic de #douceur exceptionnel que nous venons de connaître aujourd’hui, cette première quinzaine de #février 2024 se place en pôle position des premières quinzaines de février les + douces jamais enregistrées depuis le début des relevés. #chaleurpic.twitter.com/Gehq8darNh
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) February 15, 2024
9,69°C de moyenne
Concrètement, sur l’ensemble de ces quinze jours, la température moyenne enregistrée sur le territoire a été de 9,69°C, soit 3,6 degrés de plus que la moyenne sur la période. Cette mesure est la plus haute devant celles de 2002 (9,5°C) et de 2020 (9,43°C), peut-on voir sur Infoclimat. Jeudi dernier, le 15 février, a même été "le jour le plus chaud de l’hiver 2024 à l’échelle nationale", a indiqué l’observatoire Keraunos sur les réseaux sociaux. Dans le Sud-Ouest, les températures ont même atteint jusqu’à 27 degrés lors de cette journée.
Cette première quinzaine de février est la plus chaude relevée en France selon l'indicateur thermique national, qui bat la première quinzaine de février 2002.
— Keraunos (@KeraunosObs) February 15, 2024
A noter que ce 15 février est le jour le plus chaud de l'hiver 2024 à l'échelle nationale. pic.twitter.com/FmHUuR8jev
Mais alors comment expliquer ce phénomène ? Cette douceur est notamment due au phénomène foehn. Ce dernier provoque un vent chaud et sec lorsqu’une masse d’air rencontre un relief plus ou moins étendu. Cet événement météorologique se produit régulièrement en France, notamment dans les zones montagneuses. En revanche, la situation rencontrée lors des 15 premiers jours de février est "une situation de mois de mai, voire de mois de juin", a alerté dans Le Parisien Patrick Marlière, météorologue et directeur de Média Weather.
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Selon les dernières prévisions de Météo-France, le mercure devrait rester largement au-dessus des valeurs dites de saison dans les prochains jours. Si la fraîcheur montrera le bout de son nez à partir du week-end prochain, il faudra en revanche attendre le début du mois de mars pour voir le froid faire son retour. Cela s’explique par le fait qu’aucun flux d’air froid n’est actuellement prévu en provenance du grand nord. Avec ces températures, les stations de ski s’inquiètent face au manque de neige. Seules celles situées en haute altitude font le plein de réservations.