Depuis plusieurs jours, le Pas-de-Calais est fortement touché par d'importantes crues et inondations. Malgré de nouvelles pluies jeudi, le département n'a pas connu de nouvelles crues et les écoles ont commencé à rouvrir progressivement. Mais pour les sinistrés, comme pour Jeannine, une retraitée de Saint-Léonard dans le Boulonnais, il est l'heure de constater les dégâts.
Un peu de répit pour les habitants du Pas-de-Calais . Malgré de nouvelles pluies jeudi, les rivières du département sont restées dans leur lit. Pas de nouvelles crues et une reprise progressive avec notamment la réouverture des écoles . Mais les sinistrés, eux, continuent de constater l’étendue des dégâts. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Saint-Léonard dans le Boulonnais.
"Je n'ai jamais vu ça de ma vie"
Derrière une immense benne remplie de meubles, Jeannine, canne à la main, attend sur le seuil de sa porte l’expert de la compagnie d’assurance . "Vous n'avez rien à essuyer, c'est bien pire à l'intérieur", annonce la retraitée. La vieille dame fait visiter son rez-de-chaussée, vide le papier peint noirci, accompagnée de sa fille Annie qui se remémore ses nuits d’angoisse. "En cinq minutes, de 20 centimètres, c'est monté à un mètre d'eau. Elle s'était réfugiée là-haut, heureusement. Si elle avait été au rez-de-chaussée, elle aurait pu se noyer", affirme-t-elle au micro d'Europe 1.
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À 82 ans, Jeannine en a connu des crues, mais jamais d’une telle violence. "Je suis née dans cette pièce à côté. J'ai toujours vécu dans cette maison et je n'ai jamais vu ça de ma vie. On a eu des inondations, on en a toujours eu. Mais jamais ça, c'était un tsunami, tout était retourné. C'est quelque chose d'épouvantable pour moi. J'ai tout perdu, la partie de ma vie est partie. J'ai de l'émotion, c'est terrible", déplore-t-elle, la voix tremblante.
Aujourd’hui, elle est hébergée dans une résidence pour seniors à quelques kilomètres de là, mais jusqu’à quand demande sa fille. Cette dernière habite Paris et doit retourner chez elle. "On est dans une situation très précaire", conclut-elle.