Grêle : des dégâts «très lourds» sur un quart du vignoble de Chablis, estime Marc Fesneau

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Antoine Bienvault avec AFP , modifié à

Interrogé ce vendredi matin, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé que les dégâts étaient "très lourds" dans les vignobles de l'Yonne, après des averses de grêles. Au moins un quart du célèbre vignoble de Chablis a été durement touché. Sur certaines parcelles, les pertes atteignent "80 à 100%".

Les dégâts sont "très lourds" sur un quart du célèbre vignoble de Chablis (Yonne), avec "entre 80 et 100% de pertes" sur ces parcelles, après les violentes averses de grêle de mercredi , a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau sur Franceinfo. Les dégâts ne sont "pas encore tout à fait" évalués, "mais manifestement, on aura des dégâts qui seront très lourds, surtout que ce vignoble avait subi des épisodes intenses il y a quelques jours", a-t-il dit.

"On a le sentiment que sur 25% du vignoble, on est entre 80 et 100% de pertes", a estimé le ministre. "Quand il y a des épisodes de grêle comme cela, il faut toujours attendre un peu pour regarder comment réagit la végétation. Parfois elle réagit très mal, et souvent c'est le cas, et parfois elle redémarre. Il faut regarder sur chaque plan et sur chaque parcelle comment ça se passe", a-t-il expliqué.

"La solidarité nationale va se mettre en œuvre"

Des viticulteurs ont témoigné auprès de l'AFP d'un orage de grêle intense, "jamais vu", qui a par endroit "tout haché", selon les termes de Jean-Paul Durup, propriétaire du domaine du même nom à Maligny, près de Chablis. "La solidarité nationale va se mettre en œuvre, principalement au travers du système assurantiel", a précisé le ministre, rappelant que la réforme de l'assurance récolte en 2022 permettait de "subventionner l'accès à l'assurance et de faire en sorte qu'on ait toujours un étage, même quand on n'est pas assuré, où on est indemnisé à partir d'un seuil de perte".

Les agriculteurs disent faire face à des épisodes de gel, de pluie ou de grêle plus violents, et surtout qui affectent les cultures à des stades plus avancés. "Le gel n'est pas plus tardif. C'est le démarrage de végétation qui est plus précoce qui fait que le gel arrive sur une végétation qui est déjà très lancée", ce qui a des effets potentiellement dévastateurs sur une vigne ou un champ de colza, a commenté Marc Fesneau.