«Tout a été haché» par la grêle : dans l'Yonne, les viticulteurs constatent de gros dégâts après les orages

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Thibaud Hue // Crédit photo : Manuel Romano / NurPhoto / NurPhoto via AFP

 Après les orages de la nuit de mercredi à jeudi, l'heure est à la constatation des dégâts. Dans les domaines viticoles de l'Yonne, la grêle a détruit les jeunes pousses. Un problème pour les exploitants, qui sortent d'une semaine de combat contre le gel.

La nuit a été agitée en Ile-de-France, mais aussi en Bourgogne et dans les Hauts-de-France. Plusieurs départements ont été placés en vigilance orange orages dans la soirée de mercredi. Pluie, grêle, le tout accompagné par des centaines d'éclairs… Les éléments étaient déchainés.

Les jeunes pousses touchées

Alors ce jeudi matin, l'heure est à l'évaluation des dégâts. Dans la petite commune de Chablis, à 20 kilomètres d'Auxerre, dans l'Yonne, les domaines ont été ravagés. Les grêlons ont frappé fort en seulement quelques minutes . Audrey, viticultrice, a repéré d'un premier coup d'œil les dommages sur son exploitation. "Les jeunes feuilles et les jeunes pousses, tout a été haché avec les grains. Je pense qu'il va y avoir une perte de chiffre d'affaires", confie-t-elle au micro d'Europe 1. 

Près de 8 kilomètres plus loin, à Collan, les 40 hectares de vignes de Vincent n'ont pas été épargnés. Plusieurs centimètres de grêle sont tombés d'un coup. Alors, après une semaine passée à combattre le gel, c'est un vrai coup de massue pour l'exploitant, car à cette période de l'année, la vigne est très vulnérable.

Des vignes encore fragiles à cette époque de l'année

"Quand les bourgeons viennent juste de commencer à se développer, ça fait des petites pousses où l'on imagine que les raisins vont prendre place. Et à ce stade-là, en fait, comme c'est fragile, un impact de grêle sur cette petite tige, ça va la compromettre complètement alors qu'elle vient à peine de commencer à pousser", s'alarme-t-il. 

Les viticulteurs de la région vont donc devoir arpenter leur vignoble toute la journée pour constater les pertes, en espérant que quelques branches aient pu résister et à la tempête.