Des champs recouverts de panneaux solaires ? D'apparence, l'idée - appelée l'agrivoltaïque - peut étonner, pourtant elle est vue comme une solution pour la France afin de tenir ses engagements en matière de transition écologique et pour le développement des énergies renouvelables. De plus en plus d'entreprises s'intéressent à ce procédé, comme le géant de l'énergie Total, qui s'implante dans de nombreux sites.
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Combiner production énergétique et production agricole
À Saint-Martin-de-Crau, près d’Arles, une ombrelle de trois mètres de hauteur surplombe des nectariniers. Les panneaux solaires coulissent pour masquer ou bien laisser passer le soleil sur le verger. Un système automatisé, conçu par Julie Davico-Pahin pour TotalEnergies. "Le principe de l'agrivoltaïsme, c'est de combiner production énergétique et production agricole. Et c'est là tout l'enjeu : savoir optimiser ces deux paramètres. Parce que ça n'a pas de sens si on n'a que de la production énergétique et qu'on n'a pas de plantes qui poussent en dessous, ou si on a une super production agricole mais pas économiquement viable", détaille-t-elle.
Et que ce soit de la vigne ou des pommiers, à chaque exploitation, son algorithme. C’est ce qui est testé ici sur les nectarines de Patrice Vulpian, qui voit dans cette installation, également équipée de filets, un moyen de protéger ses récoltes des aléas climatiques. "On arrive à des températures qui des fois dépassent 40 degrés, donc les fruits brûlent. Donc si on peut les mettre à l'ombre, c'est beaucoup mieux. Les filets, eux, vont permettre de lutter contre la grêle, mais aussi d'apporter un petit plus en termes de gel, de protéger un petit peu", explique-t-il. TotalEnergies espère à terme que l’agri-énergie représente 25% de sa production d’électricité verte.