Attaque d'un fourgon pénitentiaire : Interpol émet une notice rouge pour le fugitif Mohamed Amra

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avec AFP / Crédits photo : ALAIN JOCARD / AFP , modifié à
Deux agents de l'administration pénitentiaire ont été tués et trois autres blessés mardi au péage d’Incarville dans l’Eure lors de l'attaque de leur fourgon qui transportait un détenu, Mohamed Amra, qui s'est évadé. Une notice rouge a été émise ce mercredi par Interpol pour le détenu en fuite.

Interpol a annoncé mercredi avoir diffusé une notice rouge pour localiser le délinquant multirécidiviste Mohamed Amra qui s'est évadé lors de l'attaque mortelle du fourgon le transportant, la veille dans l'Eure. "Une notice rouge a été émise à la demande des autorités françaises qui recherchent le prisonnier évadé Mohamed Amra, alias 'La Mouche'", a indiqué sur le réseau social X l'organisation internationale de coopération policière basée à Lyon.

Faciliter l'interpellation des individus recherchés

Les notices rouges permettent de transmettre au réseau des avis de recherche internationaux émis par la justice d'un pays à l'encontre de suspects désignés sous le terme de "Wanted persons" (Personnes recherchées) dans le but de faciliter leur interpellation. Le fugitif, Mohamed Amra, 30 ans, s'est évadé lors d'une attaque à l'arme lourde contre un fourgon pénitentiaire visant à le libérer, mardi au péage d'Incarville dans l'Eure.

Deux agents pénitentiaires ont été tués et trois blessés. L'attaque a suscité l'émoi parmi les agents pénitentiaires. Plusieurs centaines ont pris part à une journée "prison morte" dans toute la France.

18 mois de prison après un vol avec effraction

Le détenu avait fait l'objet de plusieurs condamnations et mises en cause dans des dossiers de délinquance organisée et était "très connu de la justice", selon la procureure de Paris Laure Beccuau.

La dernière condamnation en date remonte au 7 mai, par le tribunal d'Evreux "pour un vol avec effraction" qui lui a valu 18 mois de prison. Il était en détention provisoire pour d'autres dossiers, dont une mise en examen par la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille dans un dossier de meurtre en bande organisée. Lors de l'attaque, il revenait vers la maison d'arrêt d'Evreux où il était incarcéré après une audition au tribunal judiciaire de Rouen.