France-Israël : avant le match, le casse-tête de WhatsApp pour les policiers

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Jean-Baptiste Marty, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : Nikolas Kokovlis / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Jeudi soir, les Bleus affrontent Israël lors de la cinquième journée de Ligue des nations. Pour cette rencontre, un dispositif de sécurité hors normes a été déployé, avec notamment près de 4.000 policiers et gendarmes mobilisés. Afin d'anticiper le moindre débordement, les services de renseignement sont plus que jamais actifs sur WhatsApp.

4.000 policiers et gendarmes mobilisés jeudi soir. En plus de son dispositif de sécurité hors normes, le match de Ligue des nations entre la France et Israël  sera également scruté par les services de renseignement. Après les attaques antisémites d'Amsterdam , une chasse à l'homme préméditée, comme le révèle le média britannique The Telegraph, qui a infiltré des boucles WhatsApp de pro-palestiniens, les services de renseignement sont plus que jamais actifs.

"Des filatures ou des surveillances H24"

Il y a d'abord une surveillance directe. Les policiers repèrent sur les réseaux sociaux les pro-palestiniens les plus menaçants. Une fois identifiés, ils sont approchés discrètement, sous couvert, dans les manifestations ou dans leur sphère privée comme dans un club de sport. La confiance acquise, les agents secrets se font ajouter sur les groupes WhatsApp ou Telegram, là où ils peuvent obtenir des informations importantes, comme sur des manifestations illégales. Mais ce n'est pas tout.

"Il peut y avoir des mesures beaucoup plus drastiques qui peuvent être des écoutes téléphoniques. Ça peut aller jusqu'à des filatures ou des surveillances H24. Mais c'est sur un nombre limité de personnes et sur des personnes connues pour être particulièrement dangereuses", explique Claude Moniquet, ancien agent secret. 

Les suspects peuvent aussi venir d'autre pays. Une coopération avec Israël est ainsi possible, comme l'explique Éric Méchoulan, ancien agent de la DGSI. "On peut anticiper une visite du Mossad à la DGSI avec une liste de cibles. Puisqu'entre services alliés, on s'échange régulièrement ce genre de listes en fonction des intérêts nationaux", précise-t-il au micro d'Europe 1. Benjamin Netanyahou a de son côté affirmé que des agents Mossad seront présents jeudi soir pour le match au Stade de France.