C'est une des nouveautés de ce procès en appel de l'attentat de Nice. Le témoignage des enfants victimes, non entendus en première instance, est cette fois-ci écouté par la cour. Pour Kenza, quatre ans à l'époque des faits, il est important "d'expliquer avec ses propres mots".
Alors que débute la troisième semaine du procès en appel de l'attentat terroriste de Nice , les enfants présents lors du drame en 2016 témoignent depuis lundi. C'est en effet la nouveauté dans cette audience, car en première instance , les mineurs qui ont vu le terroriste foncer sur la foule avec son camion n'ont pas été entendus. La jeune Kenza avait quatre ans le 14 juillet 2016, elle en aura bientôt 12. Avec sa mère, elle reste très marquée psychologiquement. Aujourd'hui, Kenza est prête à témoigner devant la cour.
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"On se rappelle beaucoup de choses"
"Il y en a plein qui disent 'les enfants, quand ils avaient quatre ans, ils ne se rappellent rien, que la mémoire n'est plus là. Ils sont trop petits'. Mais on se rappelle beaucoup de trucs, on se souvient de beaucoup de trucs que j'ai vus, que j'ai entendus," raconte la jeune fille.
"Je le vis à chaque fois qu'il y a des sirènes, des policiers, je repense au cauchemar", poursuit-elle. "Je trouve ça important de dire aux juges ce que j'ai à dire. Expliquer avec mes propres mots, ce que j'ai vécu et que même les méchants, ils entendent ce qu'ils ont fait".