Cold cases : un homme placé en garde à vue, soupçonné d'être impliqué dans deux affaires vieilles de 24 et 36 ans

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Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Un homme d'une soixantaine d'années a été placé en garde à vue lundi à Grenoble en Isère. Il est soupçonné d'être impliqué dans deux cold cases datant de 24 et 36 ans. Il a été identifié grâce à son ADN.

Deux cold cases sont-ils sur le point d'être élucidés ? C’est en tout cas ce qu'il se dégage depuis lundi dans le dossier des "disparus de l'Isère", cette série de crimes autour de Grenoble dans les années 1980 et 1990. Les gendarmes de la section de recherches ont interpellé et placé en garde à vue un homme d'une soixantaine d'années lundi. Son ADN a été confondu dans deux dossiers, deux affaires datant de 24 et 36 ans. Elles avaient été relancées en 2022 par le pôle cold cases de Nanterre .

Identifié grâce à son ADN

La première affaire concerne la mort de Nathalie Boyer, une collégienne de 15 ans retrouvée égorgée en août 1988, à Saint-Quentin-Fallavier entre Grenoble et Lyon. L'adolescente, originaire de la Réunion, alors en foyer d'accueil, s'était volatilisée un après-midi d'août. Son corps avait été découvert le lendemain matin par un cheminot le long d'un chemin forestier.

Une mort mystérieuse, jamais élucidée, tout comme 12 ans plus tard, à seulement quatre kilomètres de ce lieu, à La Verpillière. La seconde affaire concerne une femme de 40 ans, Leila Afif, une mère de famille dont le corps a été retrouvé dans un canal après cinq jours de recherches. La femme avait été abattue d'une balle dans la nuque.

Dans ces deux affaires, l'ADN aurait parlé. Il s'agirait d'un homme vivant aujourd'hui en Bourgogne. Un sexagénaire, ancien Isérois, connu de la justice pour agressions sexuelles sur ses filles, qui avait d'ailleurs été condamné en 2002 pour ces faits. À l'heure actuelle, son audition se poursuit dans les locaux de la gendarmerie à Grenoble.