«Complément d'enquête» sur Gérard Depardieu : la justice ordonne une expertise

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avec AFP / Crédit photo : Tiziana FABI / AFP , modifié à

La justice a ordonné vendredi une expertise pour déterminer si les images d'une émission "Complément d'enquête" sur France 2, où Gérard Depardieu tenait des propos à caractère sexuel envers une fillette, avaient été manipulées comme l'acteur le prétend.

Vendredi dernier, la cour d'appel de Paris a décidé de procéder à une expertise visant à déterminer si les images d'un épisode de l'émission "Complément d'enquête" sur France 2, mettant en scène Gérard Depardieu, avaient été manipulées. L'acteur français, au cœur d'une controverse, conteste les images où il tient des propos à caractère sexuel envers une fillette.

Décision de la Cour d'appel

La décision, consultée par l'AFP et révélée par Télérama, stipule que les images brutes tournées lors d'un voyage en Corée du Nord en 2018 doivent être expertisées. Cette mesure sera financée par Gérard Depardieu, qui souhaite prouver que le montage de l'émission est trompeur . La cour infirme en partie un jugement précédent qui avait ordonné à la société de production Hiraki de remettre directement ces images à l'acteur, suscitant des inquiétudes sur le secret des sources.

Lors de l'émission diffusée fin 2023, les images montrent Gérard Depardieu multipliant des commentaires misogynes et insultants dans un haras, tandis qu'une fillette était à l'écran. Ce passage a provoqué une vive polémique, intensifiant les accusations portées contre l'acteur, déjà mis en cause par plusieurs femmes pour viols et violences sexuelles.

Procès à venir

Gérard Depardieu a affirmé que ses propos n'étaient pas destinés à la jeune fille et a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une scène de fiction. L'expertise demandée devra donc clarifier cette situation. Parallèlement, le groupe France Télévisions  avait déjà fait authentifier le passage incriminé par un huissier, affirmant qu'il n'y avait "aucun doute" sur le fait que la fillette était bel et bien visée par ses propos.

De son côté, le porte-parole du Rassemblement national s'est dit "scandalisé" au micro d'Europe 1. "D'abord, vbous avez toute une espèce de caste médiatique qui se prend pour ce qu'elle n'est pas, d'abord elle est payée avec l'argent des Français, et ces gens se prennent probablement pour des espèces de justiciers masqués", a fustigé Sébastien Chenu. Et de continuer : "Des chevaliers blancs qui viennent juger, livrer à la vindicte populaire des réputations d'hommes, de femmes, d'entreprises... Et puis quand on gratte on s'aperçoit que les choses ne sont pas claires." Au micro de Pascale de La Tour du Pin, l'édile annonce donc qu'il va saisir l'Arcom. 

En plus de cette affaire médiatique, Depardieu doit également comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 octobre pour des agressions sexuelles présumées sur deux femmes lors du tournage du film "Les volets verts". De plus, un procès a été requis contre lui en août devant la cour criminelle départementale pour des accusations de viols et d'agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould .