"Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet en fin d'année 2021 à la suite du signalement de la disparition d'une personne âgée", a indiqué à l'AFP Jean-Philippe Navarre, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
"Lors de la découverte de cette personne, il est apparu qu'elle était accueillie dans des circonstances confuses dans ce qui semblait être une maison de retraite qui n'était pas officiellement répertoriée par les services administratifs et de santé", a-t-il ajouté.
Des investigations en cours
"Les conditions de fonctionnement de cet établissement ont motivé l'ouverture d'une enquête préliminaire des chefs de travail dissimulé et de blanchiment de fraude fiscale", a précisé le magistrat.
"C'est dans ce cadre que ce jour (mardi) M. Franceschi a été interpellé et placé en garde à vue pour être entendu sur les faits qui lui sont reprochés", a ajouté le procureur, précisant que "de manière concomitante", "plusieurs perquisitions" ont eu lieu.
"L'objet des investigations est de pouvoir déterminer d'une part les circonstances de l'accueil, le volume d'activité que cela était susceptible de représenter, le nombre de personnes qui auraient pu en bénéficier et les bénéfices éventuels qui auraient pu être retirés de cette activité", a précisé le procureur.
Âgé de 63 ans
Le Parisien évoque 350.000 euros qui auraient pu échapper au fisc, quand une source proche du dossier a assuré à l'AFP que les flux financiers liés à ce diacre étaient "largement supérieurs". Une autre source proche du dossier a indiqué à l'AFP que "l'on peut tout à fait parler d'une maison de retraite clandestine" avec au moins "quatre logements" mis à disposition à des personnes âgées contre loyer non déclaré.
Une personne âgée a été "mise en sécurité et transférée mardi dans un Ephad" (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), a ajouté cette source, ce qu'a confirmé le procureur.
Ce diacre de Penta-di-Casinca (Haute-Corse), âgé de 63 ans, a notamment lu une homélie lors des funérailles d'Edmond Simeoni, père de Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de Corse, et de celles du militant indépendantiste Yvan Colonna, enterré à Cargèse (Corse-du-Sud) en mars 2022 après son agression mortelle à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) où il purgeait une peine de perpétuité pour son implication dans l'assassinat du préfet Erignac.