Vaste coup de filet dans le sud-ouest. Les gendarmes viennent de démanteler un réseau de personnes qui détenaient des machines à sous clandestines installées dans certains bars de la région. Une adjointe au maire de la mairie de Terrasson, commune située dans le département de la Dordogne, serait directement impliquée. Elle a été interpellée, tout comme 13 autres personnes, et présentée à la justice. L’élue a démissionné de son poste.
Jusqu’à 20.000 euros par mois et par machine
Tout est parti d’un bar de Limoges, en décembre 2022. Les gendarmes ont alors repéré des machines suspectes à l’intérieur, comme l’explique le commissaire Piallat, chef du service central des courses et des jeux : "Ce sont des sortes de boîtiers noirs comme ça, qui ressemblent à des ordinateurs grossiers. Ce sont des machines à sous pas très jolies, ce n’est pas aussi clinquant que les flippers. En revanche, ça a une efficacité redoutable puisque ça rapporte beaucoup d’argent à leurs exploitants", précise-t-il.
Chaque machine pouvait rapporter jusqu’à 20.000 euros par mois. Les enquêteurs estiment à un million et demi d'euros le total des gains engendrés. En tout, 17 machines ont été retrouvées dans le Lot, en Corrèze, en Dordogne… Ces dernières étaient principalement installées des bars associatifs de la communauté turque.
Une société retrouvée
Et ce qui a mis la puce à l’oreille des gendarmes, c’est le fait qu’elles ont toutes le nom d’une société inscrite dessus. Le gérant habite en Dordogne, à Terrasson. Sa femme est adjointe au maire. Interpellés avec 12 autres personnes, le couple a été présenté à la justice. Tous encourent 7 ans d'emprisonnement et jusqu'à 100.000 d'euros d’amende.