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Jean-Baptiste Marty // Crédit photo : ROMAIN LAFABREGUE / AFP
La polémique autour des propos d'un imam du Gard se poursuit. Quelques jours après la publication de la vidéo dans laquelle le religieux qualifie le drapeau tricolore de "drapeau satanique", le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé le retrait de son titre de séjour. Mais la bataille judiciaire s'annonce longue.

Les propos ont choqué une partie de la classe politique française et de l'opinion publique. Lors d'un prêche, Mahjoub Mahjoubi, imam à Bagnols-sur-Cèze, a qualifié le "drapeau tricolore" de "drapeau satanique", sans préciser néanmoins s'il parlait du drapeau français ou non. Des propos qu'a dénoncés le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a demandé son expulsion du territoire, alors que près de 9 Français sur 10 estiment qu'il faut expulser les imams tenant des prêches anti-français selon un récent sondage CSA pour Europe 1/CNews et Le Journal du Dimanche

Et si l'imam assure qu'il s'agit d'une maladresse de langage dans les colonnes de Midi Libre, Gérald Darmanin assure lui "qu'aucun appel à la haine ne restera sans réponse".

Trois signalements en seulement quelques mois

D'autant que l'homme, né à Tunis et arrivé en France en 1986, n’en est pas à son coup d’essai. Ce membre de l’Association des musulmans du Gard rhodanien a déjà fait l’objet de trois signalements depuis novembre dernier. Il a ainsi fait l'objet d'un premier signalement en lien avec l’entreprise gérée par son épouse et est soupçonné d’en être le principal gestionnaire alors même qu’il en a l’interdiction depuis une décision de 2015. Un deuxième signalement est lié à l’administration de sa mosquée dans le Gard. Enfin, le troisième signalement concerne le fameux prêche dénoncé par Gérald Darmanin.

Si le dossier de la procédure d’expulsion est actuellement entre les mains de la préfecture du Gard, la bataille judiciaire s’annonce musclée. Car l’imam tunisien, dont le titre de séjour expire en août 2029, père de cinq enfants et marié à une Française, pourrait multiplier les recours en cas d’expulsion. La préfecture examine donc depuis quelques jours sa situation pour savoir comment lui retirer son titre de séjour, sans entraver le droit français.