Une taupe dans la police ? En Nouvelle-Calédonie, les forces de l’ordre poursuivent le dégagement des barrages des militants de la CCAT, mouvement né des franges les plus radicales de plusieurs partis indépendantistes. Le retour au calme est lent, car les émeutiers sont bien organisés et renseignés, notamment par une policière soupçonnée de faire fuiter les informations relatives au maintien de l’ordre.
En épluchant le téléphone portable d’un émeutier interpellé, les enquêteurs tombent sur cette conversation de couple. Lui, militant actif de la CCAT poursuivi pour entrave à la circulation, participation à un attroupement en possession d’une arme et pillage d’un supermarché. Elle, fraîchement affectée comme adjointe à la PAF, la police aux frontières, services de l’État français. Selon une source proche du dossier, elle aurait révélé à son compagnon les détails confidentiels du trajet, du président Emmanuel Macron lors de sa visite sur l’île la semaine dernière.
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Une policière liée aux indépendantistes
Problème : cette fonctionnaire est la fille du directeur de cabinet du président indépendantiste du gouvernement calédonien, critiqué pour son impuissance et son mutisme face aux violences des plus radicaux. Le couple sera jugé le 14 juin. En attendant, lui a été placé en détention provisoire. La policière risque un an de prison ferme et elle a été placée sous contrôle judiciaire.