Enquête ouverte sur le décès d'une résidente du plus grand Ehpad public de Paris

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avec AFP / Crédit photo : Jean-Michel Delage / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (Illustration)

Après le décès d'une femme de 76 ans en janvier dernier, une enquête a été ouverte pour éclaircir "l'éventuelle responsabilité" de l'Ehpad public Alquier-Debrousse, à Paris. La résidente, atteinte de troubles schizophréniques et "particulièrement vulnérable", a été agressée par un autre patient le 1er janvier, et est décédée quelques jours plus tard. 

Une enquête a été ouverte pour éclaircir "l'éventuelle responsabilité" du plus grand Ehpad public de Paris dans la mort de l'une de ses résidentes, âgée de 76 ans et violemment agressée, a indiqué vendredi le parquet de Paris, sollicité par l'AFP. 

Cette enquête, confiée au commissariat du XXe arrondissement, a été ouverte à la suite d'une plainte contre X déposée le 22 avril par les fils de la défunte pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger. Une autre enquête en "recherche des causes de la mort" est en cours au 2e district de la police judiciaire parisienne.

 

"J'espère vraiment que la justice va prendre la mesure de ce dossier. Il est impensable de confier son proche à un tel établissement et de le retrouver mort", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la famille. "Ce drame aurait pu être évité", a assuré Me Fabien Arakelian.

D'après la plainte révélée par Le Monde , dont l'AFP a eu connaissance, cette femme, atteinte de troubles schizophréniques et "particulièrement vulnérable", a été agressée par un autre patient le 1er janvier 2024 au sein de l'Ehpad Alquier-Debrousse. Un agent de ménage l'a retrouvée maintenue au sol par un homme "assis sur sa tête" et couverte de griffures.

Ses enfants dénoncent une "prise en charge catastrophique"

Après cette agression, son état s'est dégradé : elle refuse "de s'alimenter, de prendre ses médicaments, de se lever et de communiquer verbalement". Pourtant, l'Ehpad ne la fait consulter par "aucun médecin", s'indignent ses fils. Elle est finalement hospitalisée le 3 janvier. Les médecins lui découvrent alors un "volumineux hématome sous-dural, avec engagement cérébral". Elle décède le 12 janvier.

La plainte dénonce une "prise en charge catastrophique" de l'Ehpad et son "manque de transparence", accusant l'établissement de ne pas avoir mentionné l'agression au moment de l'hospitalisation, "ce qui n'a pu que retarder la prise en charge médicale efficace de celle-ci".

Ils dénoncent également des "réponses lacunaires" de l'Ehpad à leurs questions après le décès, découvrant après sa mort que leur mère avait déjà été agressée par le même patient en décembre, sans que l'Ehpad ne réagisse en prenant "les précautions nécessaires" à sa sécurité.

Avec plus de 300 résidents, cet Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) est le plus important des 15 maisons de retraite médicalisées gérées par la Ville de Paris, sur les quelque 80 que compte la capitale.