Une déambulation à première vue fantaisiste. Mais qui interroge sur sa finalité. Selon les informations d’Europe 1, deux personnes, vêtues d’une combinaison d’extraterrestre, ont déambulé dans les rues de Paris à deux reprises début mars. Un projet "artistique-militant-entrepreneurial", selon eux, mais qui inquiète les autorités.
L’initiative, intitulée "Civic Guardian", et décrite comme un spectacle par les deux personnes, raconte leur arrivée sur Terre, afin d’"aider les terriens à se retrouver autour des valeurs de civisme, de fraternité, de bienveillance, d’amour et de paix". Pour les Civic Guardian, l’enjeu est de susciter la curiosité du public jeune, priorité du mouvement, car il "constitue l’avenir de la société".
Lyre et Kepler vous souhaite un excellent dimanche ! ❤️ D’excellentes nouvelles arrivent, on a hâte de vous en dire plus ! #fraternity#generosity#tolerance#respect#peace#lovepic.twitter.com/U4I3kMcYVV
— Studio Kepler 37 (@studiokepler37) March 17, 2024
Une référence au mouvement raëlien ?
Mais selon les informations d’Europe 1, les forces de l’ordre s’inquiètent d’un tout autre message prôné derrière cette initiative. Sur les réseaux sociaux, la société de production à laquelle les deux "extraterrestres" seraient rattachés, mentionnerait à plusieurs reprises le nom du célèbre gourou Raël. Ce dernier, à l’origine du mouvement raëlien, avait fondé sa doctrine sur un prétendu contact avec les extraterrestres.
Toutefois, les deux protagonistes s'en défendent formellement. Et assurent ne pas se rattacher à ce mouvement. "On n'est absolument pas raëlien dans cette histoire", clament-ils auprès d'Europe 1. Et de poursuivre : "Nous avons choisi des personnages humanoïdes pour que nos valeurs diffusées soient plus fortes. Ces valeurs sont : la fraternité, l'amour, le civisme etc...".
De nouvelles actions à venir
Les intéressés ont d’ores et déjà annoncé sur les réseaux sociaux de nouvelles déambulations. Néanmoins, les autorités redoutent l’adhésion d’adolescents et de jeunes majeurs, fascinés par le projet. Elles n’excluent par l’organisation d’actions spontanées dans les rues de certaines villes, comme des "flash mobs", réunissant des centaines de personnes et qui pourraient devenir incontrôlables, à l’image des Projets X, rassemblements sans cadre, prisés de la jeunesse.