Emmanuel Macron s'attaque à la problématique de l'insécurité ce lundi et prévoit l'annonce de l'installation de 200 nouvelles brigades de gendarmerie en France. Cette promesse a pour but d'apporter une réponse à la problématique de sécurité dans les zones rurales, car les violences et les trafics de stupéfiants se déportent de plus en plus vers la périphérie.
La bascule a commencé au début des années 2000. La tendance s'est ensuite accélérée au cours de la dernière décennie. La délinquance d'appropriation, autrefois concentrée dans les métropoles, s’est propagée aux petites et moyennes villes. Par exemple, l'année dernière, le taux moyen en France de vols violents avec armes était de 0,13 pour 1.000 habitants. Triplez ce chiffre dans les villes de 100.000 à 200.000 habitants, du gabarit d'Orléans, Reims ou le Mans, avec aussi une surreprésentation de ce type de faits dans les petites villes de 20.000 à 50.000 habitants.
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Répartition des migrants sur le territoire
Plus aucun espace du territoire n'est aujourd'hui préservé de l'insécurité ou du trafic de stupéfiants. "J'ai commencé ma carrière en banlieue parisienne", raconte un policier au micro d'Europe 1. "J'y suis parti il y a 10 ans pour retourner dans ma campagne. Et aujourd'hui, je retrouve les mêmes phénomènes criminels que j'observais en petite couronne", poursuit-il.
Les métropoles et les cœurs urbains étant saturés ce lundi, c'est à cette France périphérique de découvrir l'insécurité. À l'heure où, dans le même temps, le gouvernement pourtant a fait le choix de répartir les migrants sur l'ensemble du territoire afin de décharger la région-capitale d'une partie de la pression migratoire.