Interpellation d'un homme soupçonné d'avoir participé à l'incendie mortel de Nice

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avec AFP / Crédit photo : Frédéric Michel / Europe 1 , modifié à
Un homme soupçonné d'avoir été l'un des trois auteurs de l'incendie criminel qui a fait sept morts la semaine dernière à Nice a été interpellé dimanche en Seine-Saint-Denis et placé en garde à vue, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête, confirmant une information de BFMTV.

Un homme soupçonné d'avoir été l'un des trois auteurs de l'incendie criminel qui a fait sept morts la semaine dernière à Nice a été interpellé dimanche en Seine-Saint-Denis et placé en garde à vue, a appris l'AFP lundi de source proche de l'enquête, confirmant une information de BFMTV. Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a pour sa part confirmé "une interpellation", sans plus de précision dans l'immédiat. Il devait tenir un point presse lundi à 17h au palais de justice. 

Vendredi, une première interpellation avait visé l'entourage des trois personnes activement recherchées après avoir été filmées, visage découvert, sur les lieux du drame par des caméras de surveillance juste avant le début de l'incendie.

Trois départs de feu

Dans la nuit du 17 au 18 juillet, un incendie a ravagé un appartement au 7e et dernier étage d'un immeuble du quartier populaire des Moulins, provoquant la mort de sept personnes : des enfants de cinq, sept et 10 ans, un adolescent de 17 ans, deux femmes de 22 et 46 ans, ainsi qu'un homme de 45 ans qui s'était défenestré pour échapper aux flammes.

 

Un jeune homme de 23 ans a été très grièvement blessé après avoir, lui aussi, sauté, tandis que les deux derniers habitants de l'appartement, deux jeunes de 17 et 19 ans, ont pu être secourus par les pompiers, tous comme les habitants des appartements voisins. 

Les premières investigations ont révélé trois départs de feu aux 1er, 2e et 3e étages, tandis que des images de vidéosurveillance montrent trois hommes arrivés en voiture casser la porte d'entrée pour pénétrer dans l'immeuble, puis ressortir juste avant que le feu ne se déclare, selon un communiqué du parquet publié jeudi soir.

"Particulière prudence sur le mobile" 

 

Jeudi, le procureur a demandé "une particulière prudence sur le mobile" de cet acte criminel, mais a aussi confirmé explorer la piste "de faits intervenant dans le cadre d'un conflit sur fond de trafic de stupéfiants", mais "sans lien avec les victimes et leur famille". Classé "politique de la ville", le quartier des Moulins, dans l'ouest de Nice, est gangréné par le trafic de drogue et a connu de nombreux épisodes de violences en lien avec une lutte pour le contrôle de points de deal.