Intrusion dans un lycée d'Angoulême : deux adolescents poursuivis pour violences aggravées

La procureur d'Angoulême a requis le placement en détention provisoire de deux adolescents après l'intrusion dans un lycée d'Angoulême jeudi matin. © Loïc Venance/AFP
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avec AFP / Crédit photo : Loïc Venance/AFP

La procureure d'Angoulême, Stéphanie Aouine, dit avoir requis un placement en détention provisoire contre l'un des deux, âgé de 17 ans. Vendredi, la magistrate avait évoqué "une logique de règlement de comptes à l'égard du mineur victime, visé par le jet de bombe lacrymogène" dans les toilettes de l'établissement. 

Deux adolescents "vont être poursuivis pour des faits de violences aggravées, commises en réunion" après l'intrusion jeudi matin dans un lycée d'Angoulême, au cours de laquelle un élève et une enseignante ont été blessés , a indiqué samedi le parquet.

La procureure d'Angoulême Stéphanie Aouine précise, dans un communiqué, avoir requis un placement en détention provisoire contre l'un des deux, âgé de 17 ans, "déjà connu des services de justice et se trouvant en outre en non respect de son précédent contrôle judiciaire prononcé dans le cadre d'une affaire pour des faits similaires". Pour le second, âgé de 15 ans et sans antécédent judiciaire, elle a requis "un placement sous contrôle judiciaire avec un accompagnement éducatif et une interdiction de demeurer en Charente".

Des rixes dans d'autres lycées de la banlieue d'Angoulême

Vendredi, la magistrate avait évoqué "une logique de règlement de comptes à l'égard du mineur, victime visé par le jet de bombe lacrymogène" dans les toilettes de l'établissement, lors d'un intercours jeudi matin. Une professeure d'éducation physique et sportive avait aussi reçu un coup en tentant de s'interposer, mais les deux jeunes mis en cause ont assuré qu'elle "n'était absolument pas ciblée", avait précisé Stéphanie Aouine vendredi.

 

La police avait dû intervenir à deux autres reprises vendredi pour des agressions ou rixes survenues devant d'autres lycées de la banlieue d'Angoulême. La magistrate a précisé samedi avoir prolongé quatre des cinq gardes à vue entamées vendredi après "l'agression d'un élève par plusieurs jeunes qui ont au surplus filmé la scène" à Soyaux, "afin de permettre la poursuite des investigations et l'éventuelle présentation des auteurs au parquet". La cinquième a en revanche été levée.

L'enquête en flagrance se poursuit concernant l'agression d'un jeune de 16 ans blessé au cuir chevelu par plusieurs individus devant un établissement de Ruelle-sur-Touvre, précise-t-on de même source.