Le procès de Monique Olivier se poursuit devant les assises des Hauts-de-Seine. Ce mercredi était un moment très attendu, avec l'audition de Sélim, le fils du couple Olivier-Fourniret. Celui-ci l'assure : il n'a jamais vu Estelle Mouzin, jeune fille de 9 ans et dont le corps n’a jamais été retrouvé.
C'est déguisé que Sélim, le fils de Monique Olivier et Michel Fourniret, apparait mercredi après-midi sur les écrans de la salle d'audience des assises des Hauts-de-Seine. Perruque bleue, faux nez et fausse barbe, le fils du couple diabolique, qui veut garder son anonymat et qui est interrogé par visioconférence, assure qu'il n'a jamais vu Estelle Mouzin. "Ça m'aurait marqué de voir une petite fille à la maison", clame-t-il dans ce moment très attendu du procès de Monique Olivier. Pour rappel, l’ex-femme de Michel Fourniret comparaît pour complicité de viol et d’assassinat sur trois jeunes filles entre 1988 et 2003, dont Estelle Mouzin, jeune fille de 9 ans et dont le corps n’a jamais été retrouvé .
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"Pour moi, (Monique Olivier) n'était pas une victime, mais une complice"
En janvier 2003, Sélim a 14 ans et demi au moment de l'enlèvement de la fillette. Il n'a donc rien vu, mais il ne remet pas en cause l’implication de ses parents dans cette disparition. Sélim Olivier les décrit comme manipulateurs : "J’ai vécu pendant 15 ans avec eux, mais j’ai vécu 15 ans avec des acteurs", lâche-t-il. "Mon père, je ne l’aimais pas. Il avait des paroles dures. Il ne jouait pas avec moi", se remémore l'homme, sans exprimer de regrets, comme indifférent. En revanche, il se dit proche de sa mère, Monique Olivier, jusqu'à ce qu'il apprenne la vérité. "J’étais écœuré de voir le vrai visage de cette femme. Pour moi, ce n’était pas une victime, c’était une complice", lance-t-il avec froideur.
Le corps d’Estelle Mouzin, lui, reste toujours introuvable. L’interrogatoire de Monique Olivier sur cette disparition doit se poursuivre ce jeudi. "Tout ce que je veux, c’est que Monique Olivier parle, qu’elle se libère d’un poids et aide les familles des victimes à faire leur deuil", conclut le fils de l’accusée.