Jusqu'à 15 ans de prison requis au procès pour tentative de meurtre sur un kiné

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avec AFP // Crédit photo : Loic Venance/AFP , modifié à

Jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle ont été requises, ce vendredi, dans le procès pour tentative de meurtre en bande organisée sur un kinésithérapeute. Neuf personnes sont jugées depuis le 22 avril devant la cour d'assises, trois d'entre elles, de nationalité géorgienne, ne se trouvent pas en France et comparaissent par défaut. 

Des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle ont été requises vendredi à Paris dans le procès pour tentative de meurtre en bande organisée sur un kinésithérapeute, dont une de dix ans de prison contre l'homme accusé d'avoir commandité cette action pour se venger du praticien. Dans cette affaire, neuf personnes sont jugées depuis le 22 avril devant la cour d'assises. Trois d'entre elles, de nationalité géorgienne, ne se trouvent pas en France et comparaissent donc par défaut. 

Les peines les plus lourdes, de 15 ans, ont été requises contre deux de ces Géorgiens qui étaient à bord de la voiture qui a percuté, le 6 mai 2019, le kinésithérapeute alors qu'il traversait une rue dans le XVIe arrondissement pour se rendre à son cabinet.

Ils méritent "d'être déclarés entièrement coupables", selon l'avocat général

Selon l'avocat général Jean-Christophe Muller, ils méritent "d'être déclarés entièrement coupables" de tentative d'homicide volontaire en bande organisée et d'association de malfaiteurs. Le représentant du ministère public a par ailleurs demandé que Sylvain Féron, le professeur de musique qui voulait se venger du kinésithérapeute qu'il tient pour responsable de douleurs chroniques apparues après des séances réalisées en 2009, soit condamné à dix ans de réclusion criminelle.

Il a aussi requis qu'à l'issue de cette peine, il fasse l'objet d'une mesure de suivi socio-judiciaire pendant trois ans. "On a tous bien compris que sa vie avait connu quelque chose avant 2009 et après 2009", a souligné le magistrat, observant que l'accusé était "toujours" dans le discours de la "justification" des faits commis par la souffrance qu'il éprouvait. "Le seul vœu est que ce procès puisse contribuer à l'en faire sortir", a déclaré Jean-Christophe Muller.

 

Contre l'ancienne compagne de Sylvain Féron, d'origine géorgienne, qui a joué avec son père le rôle d'intermédiaire entre Sylvain Féron et les hommes de mains géorgiens, il a requis une peine de quatre ans de prison, ainsi qu'un suivi socio-judiciaire pendant deux ans. Celle-ci a, lors des débats, affirmé avoir agi "sous emprise". Pour l'avocat général, si elle se trouvait dans un "rapport asymétrique" avec son ex-compagnon, l'argument de la "contrainte" ne permet pas d'en tirer un "principe général d'impunité".

Le représentant de l'accusation a par ailleurs requis une peine d'un an de prison avec sursis et une amende de 15.000 euros contre un chirurgien-dentiste, ami de Sylvain Féron, pour non-dénonciation de crime. Il a enfin demandé l'acquittement d'un autre homme proche de Sylvain Féron, qui est lui jugé uniquement pour association de malfaiteurs, estimant qu'il n'avait "rien compris" de ce qui se passait et qu'il était "l'idiot utile" dans cette affaire.