À quelques jours seulement de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, Gérald Darmanin resserre les filets autour des radicalisés. Dans une circulaire envoyée lundi 6 mai qu’Europe 1 s’est procurée, le ministre de l’Intérieur demande aux préfets de détecter "tout individu porteur d’une menace".
On ne peut pas suivre tout le monde, mais on peut optimiser la surveillance. La stratégie de la Place Beauvau consiste à empêcher les radicalisés les plus dangereux de se rapprocher des sites des Jeux Olympiques. En clair, savoir en quasi-temps réel où ils se trouvent. Pour cela, le renseignement doit faire un inventaire très précis des islamistes fichés en fonction de leur niveau de menace. Puis d’activer tous les leviers juridiques et administratifs possibles pour les maintenir dans leurs domiciles.
Des perquisitions administratives menées chez les islamistes
Par exemple, si un condamné pour terrorisme, nouvellement sorti de prison, ne respecte pas ses obligations, un rapport sera alors immédiatement transmis au parquet national antiterroriste. L’objectif est qu’il réintègre sa cellule.
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Pour les étrangers radicalisés, ils vont tous faire l’objet d’un réexamen de leur situation en vue de leur expulsion. Enfin, des perquisitions administratives vont être menées chez les islamistes. Les autorités comptent trouver d’éventuels faits à leur reprocher, n’importe quel délit qui permettrait de les envoyer derrière les barreaux, ne serait-ce que quelques jours.
Ces mesures d’entrave doivent être mises en place selon un calendrier bien précis, rappelle le ministre. Pour que l’éloignement soit effectif, surtout pendant la période estivale des Jeux olympiques .