Un collégien de 13 ans a été mis en examen ce jeudi pour avoir effectué de nombreuses fausses alertes à la bombe à travers toute la France. L'adolescent utilisait un VPN (réseau privé virtuel) pour éviter d'être localisé. Lundi, il avait été interpellé avec ses deux parents et son frère, ils ont été mis hors de cause et libérés mardi soir.
Un collégien de 13 ans résidant à Laval a été mis en examen jeudi pour avoir effectué, par "jeu" selon lui, de nombreuses fausses alertes à la bombe à travers toute la France, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Rennes. À ce stade, l'instruction ouverte à Rennes sur ces fausses alertes concerne notamment la gare de Rennes (10 janvier), les aéroports de Rennes et Hyères-Toulon (31 décembre) et deux rédactions d'Ouest France (Laval et Rennes, fin décembre).
Le mineur dit avoir "sans aucune considération politique ou religieuse"
Mais "plusieurs centaines de fausses alertes sur tout le territoire national (notamment au préjudice d'aéroports, tribunaux, universités, etc.) pourraient être imputées à ce mineur", souligne le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirmant une information d'Ouest France. Plusieurs membres d'une même famille - les deux parents et deux enfants - domiciliée à Laval avaient été interpellés lundi et placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête.
"L'un des enfants de la famille, un mineur né en 2010, scolarisé en 4e, a reconnu être auteur de nombreuses alertes à la bombe sur l'ensemble du territoire national", disant "avoir agi par 'jeu' sans aucune considération politique ou religieuse", explique Philippe Astruc. L'adolescent utilisait un VPN (réseau privé virtuel) étranger pour masquer son adresse internet et éviter d'être localisé, mais les policiers sont parvenus à l'identifier "par leurs investigations techniques et en activant une coopération internationale", précise le procureur.
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Les parents et le frère du suspect ont été mis hors de cause et libérés mardi soir. Quant au mineur, "qui paraît souffrir de troubles importants de la personnalité", il a été présenté jeudi après-midi au juge d'instruction. Il a été mis en examen pour divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse, menace de mort, tentative d'extorsion, des faits passibles d'une peine maximale de sept ans de prison, a indiqué à l'AFP Philippe Astruc.
Le magistrat instructeur a également ordonné "une mesure éducative judiciaire provisoire pour une durée d'un an", précise-t-il. "Ce type de menace particulièrement inacceptable constitue une atteinte grave à la tranquillité publique et conduit à mobiliser d'importants services de police ou de gendarmerie au préjudice d'autres missions, et présente au surplus un caractère particulièrement anxiogène dans le contexte très réel de menace terroriste que nous connaissons", a encore souligné Philippe Astruc.