Trois anciennes employées de Harrods accusent Salah Fayed, frère de Mohamed Al-Fayed, de viols présumés survenus entre 1989 et 1997 à Londres, dans le sud de la France et à Monaco. Les femmes témoignent dans un entretien avec la BBC et dénoncent également des agressions commises par Mohamed Al-Fayed. Selon ces témoignages, les viols se sont produits à Londres, dans le sud de la France et à Monaco entre 1989 et 1997.
La police de Londres et la direction de Harrods réagissent
La police londonienne a annoncé suivre les informations concernant Salah Fayed et affirme être disposée à explorer toutes les pistes d’enquête. De son côté, la direction actuelle de Harrods encourage les victimes à la contacter pour envisager une compensation et leur exprime son soutien.
Depuis la diffusion en septembre d’un documentaire de la BBC relatant des accusations de viols et d’agressions sexuelles contre Mohamed Al-Fayed, plus de 420 personnes, victimes et témoins, ont contacté le groupe "Justice for Harrods Survivors" pour signaler des faits présumés liés aux Al-Fayed dans divers lieux, dont Harrods, le club de football de Fulham et l’hôtel Ritz.
Des témoignages croissants depuis un documentaire de la BBC
Les trois femmes, dont l'une, Helen, témoigne à visage découvert, affirment également avoir été violées par Mohamed Al-Fayed. Helen raconte qu'elle avait 23 ans et travaillait depuis deux ans chez Harrods lorsque l'homme d'affaires égyptien l'a violée dans une chambre d'hôtel à Dubaï en 1989. Elle a ensuite été mutée pour devenir l'assistante personnelle de son frère Salah, qu'elle accuse de l'avoir droguée avant de la violer. Elle a démissionné peu après. "Mohamed Al Fayed m'a partagée avec son frère", dit-elle.
La deuxième femme à témoigner affirme avoir été violée au cours d'un déplacement à Monaco par Salah, mort d'un cancer du pancréas en 2010. La troisième l'accuse de viol en 1997 à Londres, puis à Monaco, à une époque où, âgée de 19 ans, elle travaillait chez Harrods. Mardi, le New York Times a reproduit le témoignage d'une autre victime qui affirme que l'autre frère de Mohamed Al-Fayed, Ali, 80 ans, était au courant du "trafic" de femmes réalisé par son aîné.