Le 15 avril dernier, l'homme de 76 ans avait appelé à "égorger" le président de la République et la Première dame dans une lettre qu'il avait envoyée à son assistante sociale du Centre communal d'action sociale (CCAS) du Mans, rapporte France 3 Pays de la Loire. Joint au courrier en question, un photomontage dépeignant des corps décapités et la tête d'Emmanuel Macron brandie au bout d'une pique.
"Appel au secours"
Ancien chef de projet informatique, l'homme menaçait aussi le président, évoquant des "risques" pour sa vie lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024. Le mis en cause en a également profité pour rédiger des insultes à l'égard de Brigitte Macron, la traitant de "pouffiasse transgenre", explique encore France 3.
L'homme a été convoqué en comparution immédiate au tribunal correctionnel du Mans. Il s'est défendu en assurant qu'il s'agissait d'un "appel au secours" pour obtenir un logement et qu'il n'avait jamais imaginé envoyer le courrier directement à l'Élysée, ni eu "l'intention de faire du mal". Le retraité se trouve en effet dans une "situation dramatique" selon les propos de son avocat, recueillis par France 3. Maître Nicolas Bouthière explique que son client se trouve dans une grande précarité et se voit contraint de loger dans un garage.
Un passé d'escroc
Le procureur de la République a toutefois jugé que cette attitude n'était "pas excusable" : "Ce courrier peut faire sourire, paraître anodin, mais il s'agit de faits graves, extrêmement violents, reflétant de la haine, avec l'intention que cela atteigne le couple présidentiel". À cela s'ajoute le passé d'escroc du mis en cause. Le procureur a rappelé que le septuagénaire avait été condamné neuf fois, notamment pour escroquerie, banqueroutes, contrefaçon de chèques, faux et usage de faux, entre 1988 et 2021.
Condamné à six mois de prison ferme sans aménagement de peine, le septuagénaire compte faire appel, selon les déclarations de Me Nicolas Bouthière à France Bleu Maine.