Dans un communiqué, le procureur de Béziers, Raphaël Balland, a annoncé que les gendarmes de Florensac avaient identifié l'auteur du vol de la pièce en fer forgé peint en doré commis le 1er avril 1999. C'est dans un colis postal que la statuette a refait surface fin novembre.
Ce n'est qu'un coq doré qui a longtemps trôné sur une croix, dans un village de l'Hérault . Mais sa disparition il y a 25 ans, tout comme sa réapparition rocambolesque restaient énigmatiques jusqu'à ce que la justice lève enfin le voile mardi. Dans un communiqué, le procureur de Béziers , Raphaël Balland, a annoncé que les gendarmes de Florensac avaient identifié l'auteur du vol de la pièce en fer forgé peint en doré commis le 1er avril 1999 à Bessan, commune de 5.500 habitants située entre Béziers et Agde.
"Il s'agit d'un homme né en 1975, lequel a reconnu être l'auteur du vol, par amusement, à l'occasion d'une soirée festive alcoolisée. Par la suite, il n'avait pas osé le restituer, jusqu'à récemment après avoir redécouvert cet objet dissimulé dans sa cave", a indiqué le procureur, sans révéler l'identité du voleur. Mais ce dernier "ne pouvant être pénalement poursuivi en raison de la prescription de l'action publique", le parquet a décidé de classer sans suite la procédure.
Une statuette retrouvée dans un colis
C'est en fait dans un colis postal signé "Monsieur Gallinacé" et adressé à un historien local, Michel Sabatéry, que la statuette a refait surface fin novembre. "En publiant à plusieurs reprises la photo du coq dans des journaux et sur les réseaux sociaux, Michel Sabatéry l'a rendu si familier qu'il a fini par représenter un risque pour celui qui l'avait chez lui et qui aura préféré le rendre", a avancé l'historien dans un communiqué.
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Quand il a reçu le volatile, Monsieur Sabatéry "a eu la gentillesse" d'informer la commune, qui a elle-même saisi le procureur, qui a diligenté l'enquête ayant permis d'identifier l'expéditeur du colis, envoyé depuis un bureau de poste du département et payé par carte bancaire, a expliqué à l'AFP le maire de Bessan, Stéphane Pépin-Bonet.
"L'histoire se termine bien"
Le coq sera restitué à la commune et prochainement replacé au sommet de la croix, où il sera cette fois "sérieusement fixé pour qu'il ne s'envole plus", selon le maire. "Il s'agit peut-être d'une bêtise de jeunesse et l'histoire se termine bien. Mais lors de la petite cérémonie qui sera organisée pour sa remise en place, je veillerai à souligner que ce type d'objets fait partie de ce petit patrimoine de village qui n'a pas grande valeur, mais qui appartient à tout le monde et que nous nous devons de sauvegarder", a conclu sérieusement l'élu.