Trente mille policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris et sa banlieue, seront mobilisés dimanche pour le second tour des législatives "afin que l'ultra-gauche ou l'ultra-droite" ne créent pas de "désordre", a annoncé jeudi Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur s'est ému sur France 2 de l'agression de la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot mercredi soir à Meudon alors qu'elle collait des affiches. "Il se passe quelque chose qui confine à la libération de la violence", a-t-il déploré.
>> LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 – «Sur le Coran, appelle tout le monde» : le récit de l’agression de Prisca Thevenot à Meudon
Gérald Darmanin, lui-même en lice au second tour à Tourcoing, a répété qu'il ne "voterait pas pour la France insoumise", ni pour le RN. "Faire barrage au RN, c'est une nécessité mais pas au prix de voter pour un candidat de la France insoumise".
"Il faut reconstruire", selon Darmanin
La France insoumise ne s'est "pas mise totalement dans l'arc républicain, lorsqu'elle n'a pas refusé l'antisémitisme, lorsqu'elle n'arrête pas de dire que la police tue, lorsqu'elle participe au drame des attaques contre les gendarmes à Sainte Soline".
>> LIRE AUSSI - EN DIRECT - Législatives 2024 : le front républicain tente encore de se construire face au RN
À ses yeux, "ce parti-là ne peut pas être un parti avec lequel on peut combattre le RN parce que c'est justement la France insoumise qui fait aussi monter le Rassemblement national". "Nous aurons à reconstruire, une fois que nous aurons fait barrage au RN, un projet pour que les gens votent pour quelque chose et arrêtent de voter contre", a-t-il fait valoir.
Comme on lui demandait si "une grande coalition allant d'une partie de la gauche jusqu'à une partie des Républicains était une bonne ou une mauvaise idée", il a répondu : "Moi, je ne souhaite pas participer à cela. Je suis un homme de droite qui soutient le président de la République avec loyauté depuis sept ans. Je pense qu'il faut reconstruire".