L'avocat de l'influenceuse Kenza Benchrif, alias Poupette Kenza, explique sa cliente a reconnu avoir mandaté un homme de main dans l'affaire d'extorsion de fonds. Elle avait été placée en détention provisoire en juillet avant d'être remise en liberté le 31 octobre et placée sous contrôle judiciaire.
L'influenceuse Kenza Benchrif, alias Poupette Kenza , a reconnu avoir mandaté un homme de main dans l'affaire d'extorsion de fonds pour laquelle elle avait été incarcérée, a déclaré mercredi à l'AFP son avocat Jérémy Kalfon, confirmant une information du Parisien . "Madame Benchrif reconnaît avoir accepté l'offre de service de cet homme, après avoir eu recours sans succès à des amis communs et à des avocats", a déclaré Me Jérémy Kalfon.
"Si elle savait que cet homme allait impressionner son ancienne agente et son mari par sa carrure et l'effet de surprise, elle n'a jamais validé les menaces directes ou indirectes de violences physiques", a-t-il poursuivi.
Placée sous contrôle judiciaire le 31 octobre
Mise en examen pour tentative d'extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs dans une affaire instruite à Rouen, l'influenceuse avait été placée en détention provisoire en juillet avant d'être remise en liberté le 31 octobre et placée sous contrôle judiciaire. "Elle dit : 'effectivement, j'ai accepté, on m'a proposé de mandater ce mec pour aller régler mon problème, j'ai accepté, je savais évidemment que ça serait un coup de pression (...) Mais ce n'est pas du tout ce que j'ai demandé', a ajouté Jérémy Kalfon.
"Si on fait beaucoup de reproches aux influenceurs, ils ne faut pas oublier qu'à l'instar des joueurs de foot, ils sont l'objet de beaucoup de convoitises. Beaucoup de gens gravitent autour d'eux et prétendent avoir des solutions à tous leurs problèmes afin de s'attirer leurs bonnes grâces dans l'espoir d'obtenir de l'argent", a fait valoir l'avocat. La jeune femme, âgée de 24 ans, est enceinte de son troisième enfant.
Le compagnon de Poupette Kenza avait aussi été incarcéré
L'affaire a été déclenchée par la plainte, le 23 février 2024, d'un couple qui a "fait l'objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) et a été physiquement menacé sous condition de remise d'une somme de 200.000 euros", avait expliqué en juillet dernier le procureur de la République de Rouen.
Le compagnon de l'influenceuse, Allan Liehrmann établi à Dubaï, était rentré en France le 23 septembre dernier "pour s'expliquer avec la justice". Interpellé à l'aéroport, il avait été à son tour mis en examen pour les mêmes faits et incarcéré.