Le parquet de Marseille a annoncé qu'une enquête pour coups et blessures sur personnes dépositaires de l'autorité publique avait été ouverte après l'agression mercredi de deux policiers lors d'une opération visant à interpeler un dealer dans un quartier populaire de la ville.
L'émotion ne retombe pas. Une enquête pour coups et blessures sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été ouverte après l'agression mercredi de deux policiers lors d'une opération visant à interpeler un dealer dans un quartier populaire de Marseille , a annoncé le parquet dimanche. La vidéo montrant l'agression de ces deux policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) et circulant sur les réseaux sociaux a été authentifiée, a souligné le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. Dimanche soir, aucune personne n'avait encore été interpellée, a précisé le magistrat.
Des blessures à l'œil pour l'un et à la main pour l'autre
Sur les images on voit deux policiers à terre recevoir un coup de pied d'un homme, entouré d'une dizaine d'autres, en bas d'un bâtiment de la cité de la Castellane, un quartier populaire du nord de Marseille gangréné par les trafics de stupéfiants. Dans cette vidéo, une personne semble être maintenue au sol par un des policiers avant de donner un coup et de s'enfuir.
Ces agents ont procédé à des interpellations pour empêcher les trafiquants de reprendre le contrôle d'un point de deal dans cette cité, comme nous le détaille Bruno Bartocetti, du syndicat Unité. "La Castellane est un lieu avec plusieurs points de deal qui rapportent beaucoup d'argent. Il y a bien sûr les points statiques mais aussi de l'Uber shit et de l'Uber coke. Pour être efficace, il faudrait qu'il y ait entre 60 et 80 policiers en permanence sur la Castellane, ce qui est impossible. Mais c'est sûr que lorsqu'on vient sur place, on les dérange. On a pu le voir sur les images qui parlent d'elles mêmes et c'est assez choquant", a-t-il exprimé. Un des dealers qui avait d'ailleurs été interpellé mercredi dernier jour de l'agression, a été jugé en comparution immédiate, condamné à un an de prison ferme pour rébellion commise en réunion, usage et vente de stupéfiants en récidive.
Selon le quotidien La Provence , plusieurs individus ont jeté des projectiles sur les policiers, des pierres et des bouteilles en verre, causant des blessures à l'œil pour l'un et à la main pour l'autre. "Notre société a créé des sauvages, des barbares. Les policiers luttent au quotidien contre cela et parfois sans les armes nécessaires", a regretté sur X le porte-parole du syndicat national Alliance police, Rudy Manna.