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avec AFP // Crédit photo : Loic Venance/AFP , modifié à
L'élève de 15 ans qui avait menacé avec un couteau la principale d'un collège de la banlieue de Dijon a été présenté devant un juge d'instruction, ce dimanche, en vue de sa mise en examen. Lors de sa garde à vue, l'adolescent a donné des versions contradictions pour expliquer ses actes. 

L'élève de 15 ans, arrêté vendredi après avoir menacé d'un couteau la principale d'un collège de la banlieue de Dijon, était en cours de présentation à un juge d'instruction, dimanche, en vue de sa mise en examen, donnant des versions contradictoires de ses actes, a indiqué le parquet de Dijon.

Le mineur a "donné deux explications très différentes"

Le mineur, "décrit comme difficile" mais qui ne présente d'antécédent judiciaire que "pour des faits de dégradations volontaires", est déferré devant un juge dans le cadre d'une information judiciaire pour "tentative d'homicide volontaire sur un enseignant, personne chargée de mission de service public ; violences volontaires avec arme, dans un établissement scolaire et sur personnes chargées d'une mission de service public ; menaces de crimes ou délit contre les personnes sur enseignant ou membre des personnels travaillant dans les établissements d'enseignement scolaire ; intrusion dans un établissement scolaire avec arme", a indiqué le Procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch. Le parquet a de plus demandé son placement en détention provisoire.

Lors de sa garde à vue, entamée vendredi à 15h35, le mineur "n'a jamais contesté les faits" mais il a "toutefois donné deux explications très différentes" de ses actes, a-t-il précisé en conférence de presse. Il a d'abord indiqué qu'il avait voulu "planter" sa professeure d'anglais, cours dont il avait été exclu, avant de se raviser, car, a-t-il dit, c'était "trop grave". Il a alors dit avoir décidé de la prendre en otage, mentionnant les attentats de novembre 2015 "pour donner du crédit à son projet".

 

Mais, plus tard, en garde à vue, le mis en cause affirmait avoir été "recruté par des connaissances pour tuer (sa professeur d'anglais, ndlr) et trois autres membres (du collège)". Il a alors affirmé devoir être rémunéré pour ces faits. Mais ces déclarations ne sont "corroborées par aucun élément et pourraient être en lien avec une volonté de se donner de l'importante, ce qui a été confirmé par un expert psychiatre", a ajouté le procureur.

De plus, "le parquet antiterroriste accorde un crédit très relatif à cette dernière version", a souligné Olivier Caracotch. Une expertise psychiatrique, même si elle a estimé que le mis en cause était responsable de la commission de ses actes, a révélé "un certain nombre de failles ou de difficultés" mentales, selon le procureur. Olivier Caracotch a félicité le "sang froid" de la principale qui a réussi à échapper à l'élève, permettant le déclenchement de l'alarme intrusion dans le collège, ainsi qu'à celui de l'agent de maintenance.