Meurtre de Thomas à Crépol : un an après, l'auteur du coup de couteau mortel toujours pas identifié

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Jean-Luc Boujon, correspondant dans la Drôme / Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Il y a un an jour pour jour, le jeune Thomas, 16 ans, était tué d'un coup de couteau après une bagarre à la sortie d'un bal à Crépol dans la Drôme. Si 14 personnes ont été arrêtées et mises en examen, et huit placées en détention provisoire, l'auteur du coup de couteau n'a toujours pas été identifié. Europe 1 fait le point sur l'enquête.

Il y a un an jour pour jour, dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023, le jeune Thomas, 16 ans, était tué d'un coup de couteau lors du bal de Crépol dans la Drôme. Un meurtre qui faisait suite à une bagarre initiée par des jeunes du quartier de Monnaie à Romans-sur-Isère , commune toute proche. Mais un an après, il n'y a toujours aucune certitude sur l'auteur du coup de couteau mortel .

Malgré une centaine d'auditions de témoins et l'existence de plusieurs vidéos tournées à la fin du bal, les enquêteurs ne sont pas encore parvenus à identifier l'auteur du coup de couteau mortel. Car les faits sont très confus, affirme Maître Elise Rey-Jacquot, qui défend deux mis en examen. "Les témoignages sont fragiles, surtout quand ils sont recueillis dans ces circonstances : c'était une soirée où la plupart des protagonistes étaient alcoolisés. Il faisait extrêmement sombre, on était en fin de soirée", explique-t-elle.

Un acte prémédité ?

"À ce moment-là, on n'est pas en mesure de donner un témoignage clair et circonstancié des événements qui sont produits ce jour-là. En revanche, s'il y a bien une chose qui ressort de l'enquête, c'est qu'on n'était absolument pas sur une attaque préméditée, coordonnée et planifiée. Ce vers quoi on va tendre, c'est plutôt une bagarre de bal qui a malheureusement dégénéré de façon tragique", ajoute Maître Elise Rey-Jacquot.

Le ressenti d'Emmanuelle, une des organisatrices du bal, est exactement inverse : "Pour nous, c'est quelque chose qui était volontaire. Ce n'est pas arrivé sur le fil, non, c'était volontaire, organisé, ils étaient nombreux... Quand les gendarmes sont arrivés, ils avaient tous fui. Ils ont organisé leur fuite. Donc pour faire ça, il faut avoir organisé le reste...", avance-t-elle. En tout cas, les juges, qui ont précisé que l'enquête durerait encore au moins un an, n'ont pas retenu le caractère raciste de l'attaque .