Deux mois après le meurtre de Lilian Dejean, agent municipal à Grenoble, un suspect a été interpellé au Portugal dans le cadre de l'enquête. La police judiciaire française suit de près le dossier, en étroite collaboration avec la police portugaise.
Un homme soupçonné d'être impliqué dans la mort de Lilian Dejean, un agent municipal tué par balles à Grenoble début septembre , a été interpellé au Portugal, est en mesure de confirmer Europe 1. "Grâce aux investigations menées par les policiers français de la DCOS [...] et à la coopération policière et judiciaire européenne, un homme susceptible d’être Abdoul Diallo vient d’être arrêté au Portugal, en vertu du mandat d’arrêt européen délivré par la juge d’instruction de Grenoble en charge de l’enquête", indique Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble. Ce dernier précise que des vérifications sont en cours pour s’assurer de l’identité de la personne interpellée.
>> LIRE AUSSI - Employé municipal tué à Grenoble : un suspect connu de la justice identifié et recherché
Le suspect sous mandat d'arrêt européen
"C'est la fin d'un cauchemar et le début d'un long chemin judiciaire", a réagi auprès de l'AFP l'avocat Me Romain Ruiz, qui représente la famille de Lilian Dejean. Cet agent de propreté de 49 ans a été atteint d'une balle au thorax tôt le dimanche 8 septembre, alors qu'il tentait d'empêcher de fuir un homme ayant causé un accident de la circulation, au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne.
Le père de famille est décédé peu après à l'hôpital. Sa mort avait suscité une immense émotion parmi ses collègues et les habitants, qui lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre, puis au cours d'une marche blanche. Il avait ensuite été inhumé en Guadeloupe.
Les papiers d'identité du suspect, un homme de 25 ans nommé Abdoul Diallo et domicilié à Saint-Martin-d'Hères dans la banlieue de Grenoble, avaient été retrouvés dans la voiture abandonnée. Cet homme était déjà connu de la justice, notamment pour "vols, violences et trafic de stupéfiants", et pour avoir roué de coups, avec cinq codétenus, un autre prisonnier à la maison d'arrêt de Varces (Isère) en juin 2023. Jugé deux mois plus tard, il avait écopé d'une peine de quatre mois de prison assortie d'une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. En fuite depuis le drame, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen.