Selon les informations d'Europe 1, en se rendant dans un appartement de Montmorency, dans le Val-d'Oise, duquel se dégageait une forte odeur dans la nuit de samedi à dimanche, les gendarmes ont découvert des seaux contenant des produits pour fabriquer des explosifs, ainsi qu'une trentaine de fausses pièces d'identité, une salle de prière et un sabre. Trois personnes ont été interpelées. Le parquet antiterroriste a été saisi.
Samedi soir, "un peu après 20h00", les sapeurs-pompiers se déplacent, alertés "par des voisins dérangés par de fortes odeurs acres," selon les précisions fournies par une première source policière. Dans l'appartement sont trouvés "quatre seaux" contenant des éléments pouvant servir à "faire des explosifs", a indiqué une source policière à l'AFP.
L'immeuble évacué par précaution
Selon une seconde source policière, c'est "la piste de fabrication de stupéfiants" qui est "envisagée". Des analyses sont en cours "pour avoir des hypothèses plus certaines sur la destination des produits", a-t-elle ajouté. Une trentaine de fausses pièces d'identité ont également été retrouvées sur les lieux, selon les informations transmises par la première source policière. Le couple propriétaire du logement, deux quadragénaires, et le locataire, âgé d'une trentaine d'années, ont été placés en garde à vue, a indiqué à l'AFP une troisième source policière. Par précaution, l'immeuble de deux étages qui abrite l'appartement a été évacué dans la nuit.
À la mi-journée, un périmètre de sécurité de 100 mètres a été instauré autour du bâtiment "jusqu'à ce soir, le temps de permettre aux équipes de procéder aux analyses chimiques et bactériologiques", selon cette même source. L'enquête est menée par la police judiciaire du Val-d'Oise.
"Il manquait un élément chimique pour pouvoir créer l'explosif. On est en risque maximum alerte attentat. Maintenant, reste à déterminer s'il y a actuellement des coordinations sur l'ensemble du territoire pour un attentat. Est ce que l'affaire de Saint-Etienne est liée à celle de Montmorency ? C'est l'enquête qui doit le déterminer", explique au micro d'Europe 1 Denis Jacob, porte-parole du syndicat Alternative Police.