Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce jeudi, à 7 ans de prison le conducteur qui a tué le fils du chef cuisinier Yannick Alléno. Le chauffard est aussi condamné à une annulation de permis et à une interdiction de le passer pendant 5 ans.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce jeudi, à 7 ans de prison le conducteur qui a tué le fils du chef cuisinier Yannick Alléno. Le chauffard était jugé pour homicide involontaire avec au moins deux circonstances aggravantes, blessures involontaires et vol avec violence. Le chauffard est aussi condamné à une annulation de permis et à une interdiction de le passer durant 5 ans. Le condamné devra aussi verser 3.000 euros à la passagère qui se trouvait sur le deux-roues de la victime au moment de l'accident, ainsi que 10.000 euros à la famille Alléno.
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Le soir du 8 mai 2022, Antoine Alléno, 24 ans, sortait du restaurant où il travaillait et ramène en scooter sa collègue. Alors qu'ils sont arrêtés à un feu rouge, ils sont percutés à vive allure par Franky D., sans permis, au volant d'une Audi RS6. Antoine Alléno succombera à ses blessures. Au volant de cette voiture volée juste avant, l'enquête a montré que Franky D. avait circulé à 120 km/h dans les rues du 7e arrondissement, limitées à 30.
La famille dans l'incompréhension
À la sortie de l'audience, les avocats de la famille Alléno ont exprimé leur "incompréhension" face à cette décision alors que Franky D. "ne s'était déjà pas présenté lors d'une précédente condamnation", a insisté Me Gilles August. Cette "grande peine" permettra toutefois, selon Me Basile Ader, que "les chauffards sachent que, lorsqu'on ne respecte pas les règles et qu'on écrase les gens, ce n'est pas un acte involontaire, c'est un homicide routier". Estimant qu'il avait "multiplié les comportements à risque" et "les imprudences" et adopté un "comportement inconséquent" le menant "au drame"
Depuis le drame, le père de la victime, Yannick Alléno, est devenu un ardent défenseur de la création d'un délit d'"homicide routier", proposition de loi qui devait passer en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, avant la dissolution en juin.