La Chambre de l'instruction a confirmé la décision du juge des libertés et de la détention prononcée en première instance et maintient donc le contrôle judiciaire du jeune Mattéo, 19 ans, accusé d'avoir mortellement percuté la petite Kamilya, 7 ans, il y a 13 jours à Vallauris.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence vient de trancher. Le motard, accusé d'avoir mortellement percuté la petite Kamilya, 7 ans , à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes, ne sera finalement pas placé en détention provisoire, contrairement à ce qu'avait requis, mardi, le parquet général .
Mattéo, âgé de 19 ans, reste donc sous contrôle judiciaire et ne dormira pas en prison ce mercredi soir. Néanmoins, à la première incartade - conduite d'un véhicule sans permis par exemple - il n'échappera pas à la détention. Et le président de la chambre d'instruction a insisté : "il ne pourrait alors s'en prendre qu'à lui-même".
"La décision qui est prise est une stricte application des règles de droit"
Le jeune homme a écouté le délibéré sans manifester de réaction. Il est arrivé entouré de ses parents et dissimulé sous un sweat à capuche et un masque chirurgical. Comme mardi, lors de sa première déposition en audience publique, il tenait dans ses mains un gros cabas, preuve qu'il s'était préparé à devoir partir en détention provisoire.
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Mardi, son avocate, Maître Leyla Montigny, avait demandé aux trois magistrats de la Chambre de l'instruction de ne pas statuer avec l'émotion. "La décision qui est prise aujourd'hui est une stricte application des règles de droit. Il n'y avait aucun élément qui puisse justifier le placement en détention provisoire . L'instruction va donc reprendre son cours. Il a exprimé des regrets et je pense que, pour l'instant, il essaye de digérer un choc, de commencer à vivre avec. Et ce n'est que le début".
Ce maintien en liberté ne signifie pas que Matteo échappe à toute sanction. Il sera jugé ultérieurement et encourt sept ans de prison. À l'audience mardi, il a expliqué avoir propulsé sa moto sur la roue arrière de manière involontaire. Une thèse "difficile à croire au regard des images", avait rétorqué le président. Tout l'objet de l'instruction repose sur ce point et l'on s'oriente vers une longue bataille d'expertises. "Depuis ce jour-là, quand je ferme les yeux, j'ai la scène dans la tête", a également confié le jeune Mattéo.