Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti sera entendu cet après-midi dans le cadre de la commission d’enquête sur l'impact du narcotrafic en France. Un moment important dans la lutte menée par le gouvernement contre les dealers au moment où l'exécutif envisage un statut de "repenti" pour les "nourrices", ces femmes chargées de cacher la marchandise.
Une audition qui sera particulièrement suivie. Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti sera entendu mardi dans le cadre de la commission d’enquête sur l'impact du narcotrafic en France. Un moment important dans la lutte menée par le gouvernement contre les dealers, notamment avec les opérations "place nette". 473 opérations ont été menées, 7.000 interpellations ont eu lieu et 3,6 tonnes de drogues ont été saisies. Face à ce fléau, d’autres pistes sont envisagées. Un statut de "repenti" pour les "mères-nourrices" est en cours d’étude.
Des femmes vulnérables
Elles sont vulnérables, souvent sans emploi et vivant au dernier étage des immeubles. Les nourrices sont des cibles privilégiées des narcotrafiquants, selon Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville et de la Citoyenneté. "Plus de 30% de familles monoparentales, majoritairement portées par des femmes, des femmes seules avec leurs enfants", a-t-elle déclaré. Des nourrices exploitées qui détiennent des informations capitales pour les policiers. Mais pour les obtenir, leur protection est nécessaire, ce que garantirait ce nouveau statut.
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Donner une nouvelle identité
"Première chose, on les exfiltre, on leur permet de déposer plainte. Deuxième chose, on les protège, on leur donne une nouvelle identité, un nouvel appartement, un nouveau travail. Tout ce qui fait qu’elles puissent être protégées, loin du point où ça s’est passé, et leur permettre surtout d’apporter à la police et à la justice les informations nécessaires à l’arrestation de ces réseaux criminels", a annoncé la secrétaire d'État.
Le statut de repenti est directement inspiré de l’Italie et des États-Unis. En vigueur depuis 2014 en France pour les anciens membres de réseaux criminels, il devrait donc être élargi à ces mères-nourrices dans un projet de loi présenté d'ici la fin de l’année.