Nice : huit personnes s'évadent du centre de rétention, deux enquêtes ouvertes

En plus des mesures générales dans et autour de la caserne, 70 agents de la police aux frontières se relaient pour assurer la surveillance et la sécurité au sein du bâtiment du CRA. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP / Crédit photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Dimanche soir, huit personnes se sont évadées du centre de rétention (CRA) de Nice. Les détenus se sont faufilés dans les combles et ont gagné la rue à l'aide de draps. Pendant la fuite, un neuvième individu a été interpellé par les policiers. Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une judiciaire confiée à la police aux frontières et l'autre administrative.

Huit personnes se sont évadées dimanche soir du centre de rétention (CRA) de Nice  en se faufilant dans les combles et en gagnant la rue à l'aide de draps, a-t-on appris lundi de sources policière et judiciaire. Une neuvième personne a été interpellée par les policiers pendant la fuite. Le CRA de Nice est une petite structure assez vétuste de 40 places quasiment toujours au complet, installée en pleine ville au sein d'une ancienne caserne devenue commissariat de police et promise à la démolition.

Deux enquêtes ouvertes

En plus des mesures générales dans et autour de la caserne, 70 agents de la police aux frontières se relaient pour assurer la surveillance et la sécurité au sein du bâtiment du CRA. Dans une des chambres, une paroi métallique protégeant le plafond a été tordue, ce qui a permis aux personnes de faire un trou et d'accéder aux combles, a expliqué le parquet de Nice dans un communiqué. De là, les évadés ont rejoint les toits, puis sont parvenus, grâce à des draps, à atteindre un filet anti-projection puis la rue.

Ils ont entre 23 et 31 ans, sont de nationalités tunisienne, algérienne et libyenne. Cinq d'entre eux avaient été placés en rétention en vue d'une reconduite à la frontière après avoir purgé une ou plusieurs peines de prison pour des délits de droit commun, les trois autres sortaient de garde-à-vue également pour des délits de droit commun. Aucun ne faisait l'objet d'un suivi pour des risques de radicalisation, a précisé le parquet. Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une judiciaire confiée à la police aux frontières et l'autre administrative.