Ouverture du procès de Pierre Palmade ce mercredi : deux lectures de l'affaire s'opposent

  • Copié
Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP , modifié à

Ce mercredi, le procès attendu de Pierre Palmade s'ouvre au tribunal correctionnel de Melun. Sous l'emprise de la drogue, il avait provoqué un grave accident de la route en février 2023 en Seine-et-Marne, provoquant trois blessés, dont une femme enceinte de six mois qui a perdu son bébé. Dans cette affaire, deux lectures du droit s’opposent.

Presque deux ans après le drame, le procès de Pierre Palmade est très attendu et s’ouvre ce mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Melun. L’ancien humoriste, sous emprise de la drogue, avait provoqué un grave accident de la route en février 2023 en Seine-et-Marne. 

Bilan : trois blessés, dont une femme enceinte de six mois qui a perdu son bébé. Malgré cela, Pierre Palmade  est jugé mercredi pour blessures involontaires, et non pour homicide involontaire comme l’avait requis le parquet. Une incompréhension pour les parties civiles.

Deux lectures du dossier qui s'opposent

Deux lectures du droit s’opposent dans cette affaire. D’un côté, celle du juge d’instruction qui s’appuie sur une jurisprudence de la Cour de cassation selon laquelle un enfant qui n’est pas né, "vivant et viable", n’existe pas en tant que personne légale. La raison pour laquelle il n’a pas retenu l’homicide involontaire, seulement des blessures involontaires, concernant les trois blessés dans l’accident.

Une lecture qui s’oppose à celle des parties civiles pour qui, sans cet accident, l'enfant serait né vivant et viable. Leur avocat va contester à la barre cette qualification dès le début du procès. Il entend également mettre en avant la responsabilité directe de Pierre Palmade, drogué au moment de l’accident. L’humoriste, sous emprise de cocaïne et de 3MMC, drogue de synthèse, n’avait pas dormi depuis trois jours. 

Des circonstances aggravantes que Pierre Palmade ne conteste pas, lui qui se dit "catastrophé" et prêt à répondre de ses actes. Pour ces faits, il encourt jusqu’à 14 ans de prison et 200.000 euros d’amende.