C'est en plein confinement que Youssef Tihlah, 29 ans, connu de la police pour violences aggravées, mais inconnu du Renseignement, avait décidé de passer à l'acte. Ce terroriste islamiste, jugé à partir de ce lundi devant la cour d'assises spéciales de Paris, avait foncé, le 27 avril 2020, sur deux motards de la police nationale. Il avait été interpellé en possession d’une lettre d’allégeance à l’État islamique, tandis que les deux policiers ont, eux, été grièvement blessés avec de multiples fractures. Après plus d’un an d’hospitalisation, ils gardent aujourd’hui des séquelles.
Les motards espèrent une peine exemplaire
"Ils ont de la colère parce qu’ils faisaient leur boulot et ils ont été fauchés en plein dedans avec des conséquences dramatiques pour chacun d’entre eux", témoigne Maître Daniel Bernfeld, avocat des deux motards. Le premier est aujourd'hui réaffecté dans un service aménagé, tandis que le second a repris son travail de motard, mais de manière partielle avec un usage limité de ses jambes et de ses bras. Ils espèrent une peine exemplaire lors de ce procès.
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"Obtenir justice devant une cour d’assises en envoyant ce monsieur en prison pour de longues années, c’est une compensation de la colère qu’ils ont en eux", ajoute Daniel Bernfeld. Amené à comparaître pour tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, l’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.