La deuxième semaine du procès de l’attentat de Magnanville a ouvert devant la cour d’assises de Paris avec les témoignages des parties civiles ce lundi. Un moment redouté par les familles des deux policiers froidement assassinés à leur domicile en juin 2016 par un terroriste islamiste.
Larmes des familles
Les larmes aux yeux, les poings serrés devant la bouche, Valentine Salvaing, la sœur de Jean-Baptiste Salvaing, le policier assassiné, écoute avec attention les récits des deux premiers témoins. Un moment difficile pour elle comme l’explique Pauline Dufourq, son avocate : "On était tous, quel que soit notre positionnement, très ému par leurs témoignages et par leur bravoure. Ce sont des gens qui ont eu un comportement assez hors du commun et héroïque donc forcément ça suscite de l’émotion".
Puis, dans un silence de cathédrale, la vidéo de revendication du terroriste est diffusée sur les quatre écrans de la salle. Larosi Abballa, la vingtaine, un homme chauve et barbu, se filme le sourire aux lèvres. Il y fait allégeance à l’État Islamique, montre derrière lui le jeune garçon du couple recroquevillé sur un canapé et apeuré. Un moment encore éprouvant pour les familles des victimes. Certains membres baissent le regard.
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Un enfant bien entouré
La journée s’est achevée avec le témoignage de Valentine Salvaing, la tante du jeune garçon dorénavant orphelin de ses parents. Elle en a la garde. Entre deux sanglots, elle parle d’un enfant de 10 ans qui grandit bien même si ses parents lui manquent infiniment. Suivi par une psychologue, son entourage parle d’un garçon qui a une très bonne scolarité et qui est dévoué dans ce qu’il fait.