Les yeux écarquillés, le buste droit. Assis dans le box des accusés, Mohamed Lamine Aberouz, le seul accusé dans ce procès de Magnanville, écoute avec attention son grand frère Zin. Ce dernier le décrit comme "casanier" et parle d’un homme fan de jeux vidéo. La religion prend aussi beaucoup de temps dans son quotidien.
Assiduité avec la religion
Intrigué, le président lui demande de préciser ce dernier point, concernant la religion. "Mon frère est très assidu avec la religion", celle de l’Islam, souffle alors l’homme de petite taille à la barre. Les sourcils froncés mais sourire en coin, Mohamed Lamine Abberouz acquiesce avec fierté derrière sa vitre.
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Cette assiduité interroge la cour. L’accusé était-il devenu un conseiller religieux ? Le tueur de Magnanville Larossi Abballa avait-il été conseillé, et même assisté par Mohamed Lamine Abberouz lors de son passage à l’acte ? Questions pour lesquelles il est là, dans ce box. Mais l’homme à la barre, inquiet de trop en dire se rattrape : "Il n’est pas crédible auprès des gens", nuance-t-il.
Voyage en Mauritanie
Pourtant, il s’instruit. Sa sœur, voile noir et robe ample foncée ornée de motifs à fleurs, évoque un voyage de plusieurs mois en Mauritanie lorsqu’il avait 18 ans. Le but principal de ce voyage était de perfectionner ses connaissances sur la religion islamique. Des connaissances poussées et un discours radical qu’il a pu diffuser au sein de son entourage depuis son retour.