Ce lundi a débuté la quatrième semaine d'audience au procès des violeurs de Gisèle Pelicot. La cour criminelle du Vaucluse examine le cas de six nouveaux co-accusés des hommes recrutés sur Internet par Dominique Pelicot pour violer son épouse assommée de médicaments. Le correspondant pour Europe 1 Stéphane Burgatt, a assisté à cette nouvelle journée d'audience et revient sur l'enquête de personnalité des prévenus qui révèle des profils très différents.
Une stabilité de façade
Des profils différents mais avec quelques dénominateurs communs dans le parcours de vie de ces hommes âgés entre 26 ans et 43 ans, tels que les problèmes d'alcool, la consommation de cannabis voire également de cocaïne pour l'un d'eux. Parmi eux, plusieurs affichent une instabilité professionnelle en multipliant les emplois, comme Hussein et Andy.
A contrario, d'autres affichent une stabilité professionnelle, comme Johann militaire que l'armée a renvoyé au début de l'affaire, Mathieu ex-boulanger pâtissier du Club Med ou encore Hugues, carreleur. Un équilibre affiché qui vole en éclats pour leur entourage. Émilie, ex-compagne de Hugues avec qui elle est restée cinq ans durant, s'est exprimée ce lundi matin à la barre, en pleurs. "C'est terrible, je resterai toujours dans le doute" a-t-elle dit devant la cour criminelle sans jeter un regard au banc des accusés. Elle qui disait "adorer" sa vie restera "toujours dans le doute" car elle a "été manipulée".
Par ailleurs, ils sont nombreux à démontrer d'une instabilité affective. Certains ont même des casiers judiciaires pour violences conjugales, appels malveillants, affaires de stupéfiants ou encore refus d'obtempérer. Mais le profil le plus inquiétant reste celui de Fabien. Abusé sexuellement par son père, violé en famille d'accueil, il a ensuite mené une existence chaotique. L'enquêtrice de personnalité s'est dite inquiète de cet homme à la sexualité sans limite et avec des troubles psychologiques.