Ce n'est qu'à l'issue de cette expertise que le président de la cour criminelle de Vaucluse, Roger Arata, se prononcera sur la suite du procès et une éventuelle suspension de plusieurs jours, le temps que Dominique Pelicot recouvre sa santé.
"J'ordonne une expertise, je vais signer l'ordonnance dans la matinée et (...) je dispense monsieur Pelicot pour la journée", a annoncé le président, après avoir recueilli l'accord des parties civiles ainsi que du ministère public. Dominique Pelicot, 71 ans, qui devait initialement être interrogé mardi après-midi, pourrait maintenant être entendu jeudi après-midi, "en fonction de son état de santé", a précisé le magistrat.
Huitième jour d'audience
Mercredi matin, l'accusé était arrivé dans son box aidé de sa canne, parce qu'il souffre de la hanche, vêtu d'une veste grise à manches longues. Il semblait très affaibli, les traits du visage très tirés, se tenant la tête dans les mains.
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Le huitième jour d'audience de ce procès hors norme pour lequel Dominique Pelicot et 50 autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon, se poursuivra donc sans le septuagénaire qui depuis le week-end dernier souffre de douleurs intestinales.
Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué son épouse aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus qu'il recrutait sur internet, et ce pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, principalement au domicile du couple à Mazan, cette commune de 6.000 habitants du Vaucluse où ils avaient déménagé en mars 2013.